Algérie

Ces alertes qui stressent l'Algérie



Ces alertes qui stressent l'Algérie
Le gouvernement a un grand rôle a jouer dans la conjoncture actuelleLes niveaux record atteints par le baril de pétrole ont donné l'impression que le pays vivait au-dessus de ses moyens.L'heure est à la «zen attitude» alors que les voyants sont au rouge. Les fortifications de la maison Algérie ne sont ni lézardées ni ébranlées. Le cap est maintenu. Le pays continuera son petit bonhomme de chemin malgré toutes les contrariétés et les embûches dictées par une conjoncture économique des plus moroses, voire incertaine. Les Conseils des ministres se succèdent. Les mises en garde aussi. Elles sont insistantes et appellent à redoubler de vigilance pour prendre la mesure du potentiel de destruction de la crise.Le président de la République a appelé le gouvernement à «persévérer dans la rationalisation des dépenses publiques et dans la lutte contre le gaspillage et contre toute forme d'atteinte aux richesses nationales, y compris la corruption».Une autre manière de rappeler les difficultés que traverse le pays qui est loin d'être immunisé contre cette tenace baisse drastique des prix du pétrole. Son économie reste chevillée aux exportations d'hydrocarbures qui représentent plus de 95% de ses recettes en devises.La dégringolade des prix du pétrole met en péril ses équilibres budgétaires et représente une menace sérieuse pour la paix sociale. Elle sape de surcroît le moral des Algériens. Le stress est perceptible.Leur pouvoir d'achat est rogné par une série d'augmentations silencieuses des produits de large consommation (pâtes, légumes secs, sucre...) en plus de la traditionnelle flambée des prix qui affecte les fruits et les légumes... Les recettes pétrolières ont baissé de 50%. La trésorerie du pays se retrouve sérieusement chahutée. La descente aux enfers a pourtant commencé dès la mi-juin 2014.Les prix du pétrole qui se situaient autour des 115 dollars se maintiennent aujourd'hui tant bien que mal autour des 50 dollars. Les niveaux record atteints par le baril de pétrole ont donné l'impression que le pays vivait au-dessus de ses moyens, les décisions prises par les pouvoirs publics suite à leur dégringolade attestent que cette période faste, à la limite de l'insouciance, est derrière nous. Une onde de choc pour l'économie nationale qui, au début de cette brutale baisse des cours du brut, en avait minimisé l'impact. «Nous avons fait nos calculs, étudié les scénarios les plus pessimistes et toutes les hypothèses, y compris si le pétrole descend à 70 dollars», avait déclaré Abdelmalek Sellal lors du discours d'ouverture qu'il avait prononcé le 18 septembre 2014 à l'occasion de la tenue de la 17e tripartite. Le réveil fut brutal.L'Algérie était sur un nuage. Chute des prix du pétrole, perte du pouvoir d'achat, rationalisation des dépenses... Des alertes qui donnent peur au ventre. Qu'on le reconnaisse ou non, les Algériens doivent désormais se serrer la ceinture.Le chef de l'Etat recommande et laisse le soin au gouvernement de le leur annoncer avec tact et pédagogie. «C'est grâce à une parfaite compréhension de la situation que notre peuple adhérera aux efforts nécessaires pour préserver l'indépendance de décision économique du pays, laquelle est indispensable à la poursuite d'une politique conforme à nos valeurs de justice sociale réelle et de solidarité nationale effective», a indiqué Abdelaziz Bouteflika lors du Conseil des ministres qu'il a présidé mardi dernier. Reste à savoir si toutes ces recommandations suffiront à éviter d'en prendre d'autres plus draconiennes. Certains indicateurs montrent qu'un tel scénario est à écarter pour le moment. Les cours de l'or noir semblent avoir retrouvé des couleurs...




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