Certes, les tribunaux ne désemplissent pas

Au point où on en est, pourquoi ne pas les libérer ' Je parle de ceux qui, pour avoir vidé les caisses de l'Etat, en prennent pour des clopinettes. Du coup, on parle, ici et là et de plus en plus, d'un tout à fait probable élargissement des membres de la îssaba actuellement sous les verrous. Et qui parle de libération, aborde, inévitablement, la question d'un possible retour aux affaires. Et moi, je refuse de le croire ! Mais alors, comment interpréter les doutes de citoyens qui n'ont plus confiance en rien et se méfient de tout ' Personnellement, je ne comprends rien à la subtilité des textes de loi dont s'inspirent les juges pour trancher la gravité d'un délit. Mais j'aimerais comprendre ! Qu'est-ce qui, effectivement, interdit de mettre au parfum une opinion publique dont la méfiance n'a rien perdu de sa force et d'expliquer, aux nombreux profanes que nous sommes, les raisons qui font que l'on aboutisse à un verdict et pas à un autre ' Je suppose que ce sont le contenu et le poids du dossier, en cours de traitement, qui expliquent la sévérité d'un verdict ou, au contraire, la décision d'élargir un prévenu. D'aucuns pensent dur comme fer que le clan, anciennement aux commandes, n'a perdu ni de son énergie ni des ressources intarissables dont il a toujours usé pour imposer ses décisions. C'est hallucinant de les entendre crier leur innocence et se plaindre des accusations dont ils jurent être victimes.Ahurissante cette bande qui ne doute pas de son aptitude à influencer le cours des choses ! Il s'agit, bel et bien, de prédateurs dont le mauvais génie a régné sur un pays en mal de développement et pesé sur l'incurie qui a lourdement entamé la crédibilité de son administration.
Des structures qui traînent les pieds là où elles devraient montrer plus de célérité à s'acquitter de leurs missions.
J'attends, inlassablement, comme la majorité des Algériens, que l'on me rassure sur les démarches entreprises pour récupérer l'argent détourné. Pour le moment, on n'entend parler que de comparutions. Il est vrai que les tribunaux ne désemplissent pas. Mais on fera quoi et surtout comment pour éviter la banqueroute au pays '
M.?B.?