Certains préfèrent y rompre carrément le jeûne ALORS QUE LA MAJORITE DES NOCTAMBULES PRENNENT D'ASSAUT LES PLAGES APRÈS LE F'TOUR

Alors que la majorité des noctambules prennent d'assaut les plages après le f'tour, d'autres, par contre, préfèrent y rompre carrément le jeûne. Parmi eux, Idir, un amoureux de la mer. Fuyant la chaleur étouffante de son logis, il a étalé nappe et couvert pour rompre le jeûne sur le sable, face à la grande bleue et à ses embruns délicieusement caressants. «Mon dîner de ftour, je préfère le prendre en bord de mer», explique-t-il. «J'adore la Grande bleue, elle me repose, et ma femme et mes enfants partagent avec moi cette passion, alors on y vient pratiquement tous les jours pour el iftar», atteste-t-il.«On est seul, tranquille, il n'y a personne pour nous déranger, il n'y a pas de bruit, seul celui des vagues nous berce», ajoute-t-il. «Ma femme prépare tout à l'avance. Dès que je rentre du boulot on prend nos victuailles dans des glacières et thermos et on les consomme tranquillement en face d'une mer des plus relaxantes», explique-t-il. «La vue de la mer ouvre l'appétit et la brise fraîche favorise une digestion «décontractée».
Les enfants eux, s'en donnent à coeur joie, ils mangent doucement, jouent au bord de mer...», conclut ce quinquagénaire visiblement très fier de sa «trouvaille». Même, s'ils ne sont pas aussi nombreux que les «veilleurs», Idir n'est pas un cas unique. Ce nouveau concept n'est en rien lié à quelque pulsion champêtre ou poétique, car ce n'est, de toute évidence, que la conséquence de la canicule de cette seconde moitié du Ramadhan...