Algérie

"Certains partis sont hypocrites"




Il a décoché des flèches à l'endroit des anciens responsables, notamment les anciens Premiers ministres, qui ont rejoint l'opposition.C'est un Amar Saâdani plutôt sûr de lui qui s'est présenté, hier à Alger, devant les cadres et les candidats de son parti aux sénatoriales. Pourtant, l'ambiance n'a jamais été aussi électrique que par ces temps où des bras de fer sont engagés entre différentes parties et sur pratiquement toutes les questions. Commentant la sortie publique du général de corps d'armée, Mohamed Mediene dit Toufik, il a estimé que sa «lettre était un non-événement».Analysant par ailleurs, les propos de ceux et celles qui ont réagi récemment, notamment le groupe des 19-4, Ali Benflis et quelques personnalités indépendantes, il a dit que ce sont ceux qui vivaient à l'ombre du pouvoir parallèle qui sont en train de crier et de s'agiter. «Pourquoi ne parlent-ils pas des milliers de cadres qui ont été incarcérés injustement et qui, après 6 ans de prison, jugés, sont sortis innocents' Pourquoi ne parlent-ils pas des 200.000 cadres exilés' Pourquoi ne parlent-ils pas de ceux qui sont morts assassinés'», s'est-il interrogé avant d'évoquer la levée de boucliers qui a fait suite à l'«adoption de la loi de finances 2016 par l'APN». Selon Amar Saâdani, ceux qui s'opposent à cette loi «veulent tromper le peuple, mais le peuple comprend mieux qu'eux les choses». Pour lui, ceux-ci sont «des esprits faibles» qui veulent, «à tort, faire croire au peuple que l'Algérie est vendue». Dans ce sens, il a particulièrement tiré sur le MSP qu'il accuse d'hypocrisie. «Certains partis sont hypocrites. En 2009, quand ils étaient au pouvoir, ils ont voté la loi de finances sans discussion. Or, l'article 66 de cette loi n'a pas changé. Il est le même dans la LF 2016 que dans la LF 2009.Pourquoi ont-ils changé d'avis' Ces gens-là, ce n'est pas l'Algérie qui les intéresse, ce n'est pas non plus le peuple, c'est le pouvoir et rien que le pouvoir et, comme ils n'ont pas les moyens d'y arriver démocratiquement, ils veulent l'atteindre par le chantage», a-t-il vitupéré. Ne ratant aucune occasion de descendre en flammes ceux qu'il définit comme ses adversaires politiques, il a décoché des flèches à l'endroit des anciens responsables, notamment les anciens Premiers ministres, qui ont rejoint l'opposition en leur rappelant leur part de responsabilité dans la situation qu'ils critiquent aujourd'hui. «Certains responsables critiquent le pouvoir sur les résultats des politiques qu'ils ont eux-mêmes participé à mettre en oeuvre. Ils mettent toute la responsabilité sur le dos de Bouteflika. Ces gens sont irresponsables», a-t-il accusé.S'adressant vers la fin, aux militants de son parti, il les a encouragés à serrer leurs rangs pour affronter les élections sénatoriales qui approchent et que le FLN est appelé, selon lui, à remporter haut la main. «Nous avons la majorité dans toutes les assemblées élues. Il est incontestablement attendu que l'on remporte ces élections.C'est un devoir de chacun d'entre nous», a-t-il exhorté en menaçant d'exclure définitivement du parti tout élu qui trahirait le FLN. Amar Saâdani a aussi appelé les militants marginalisés, ceux qui ont quitté le parti et ceux qui ont été injustement exclus à rejoindre les rangs du FLN qu'il présente comme étant «la vertèbre de la scène politique nationale». «Le FLN reste ouvert à tous ses enfants», a-t-il indiqué pour rassurer.




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