Algérie

Certains experts le suggèrent : La spéculation en cause


Selon certains d'entre eux, la hausse n'est pas seulement un'effet du changement climatique, mais subirait également les méfaits de la spéculation. Beaucoup de produits agricoles sont en effet des valeurs spéculatives négociées sur des marchés. «Pour la plupart des matières premières, hormis le blé, l'ampleur de la hausse n'est pas justifiée par l'évolution des fondamentaux», analyse Patrick Artus, directeur de la recherche économique à  Natixis, cité dans la presse française. «Mais la grande différence avec 2008, c'est que la spéculation passe davantage par des investisseurs individuels qui achètent sur les marchés physiques, et moins par des acteurs financiers sur les marchés à  terme.» D'après une étude de la Commission européenne, publiée le 2 février, le poids des investisseurs financiers sur les marchés de matières premières a considérablement augmenté ces dernières années, leurs investissements atteignaient entre 170 et 205 milliards d'euros en 2008, contre seulement 13 milliards en 2003, d'après les chiffres rapportés par la presse française.
Pourtant certains  experts hésitent tout de même à  incriminer franchement la spéculation, estimant qu'elle «accompagne à  la marge les mouvements de prix, mais les principaux facteurs restent la pénurie de l'offre face à  une demande croissante (la Chine notamment), pénurie renforcée par les aléas climatiques (les incendies estivaux en Russie par exemple)». Gunther Capelle-Blancard, économiste à  la Sorbonne, a déclaré sur le site de Challenge.fr que «les recherches académiques ne permettent pas de conclure à  un lien systématique, significatif, entre la spéculation et la volatilité sur les marchés agricoles». Abdolreza Abbassian, analyste à  la FAO estime, quant à  lui, qu'il est «quasiment impossible» de mesurer l'impact de la spéculation. De plus, «quand le dollar est fragile et fluctuant, il y a forcément des variations sur les marchés de matières premières», affirme le directeur de l'Institut de haute finance Philippe Dessertine.                                                
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