Un phénomène a pris de l'ampleur ces derniers mois dans la wilaya de Guelma, puisque des locaux changent d'activité commerciale sans crier gare et déroutent les clients qui avaient pris l'habitude de s'y rendre.En effet, des créneaux périclitent au grand dam des gérants qui assistent impuissants à une baisse vertigineuse de leur chiffre d'affaires.À titre illustratif, les pâtisseries, dont le nombre a quintuplé ces dernières années, ont perdu leur clientèle qui n'a plus les moyens financiers de s'offrir une tarte à 1000 DA et des douceurs à 60-100 DA la pièce. Le pouvoir d'achat a sensiblement baissé et incite les familles à acquérir les produits de première nécessité et délaisser les extras.Depuis début janvier, des commerces ont baissé rideau ou bien leurs propriétaires ont changé leur registre du commerce pour s'adonner au fast-food, la pizzeria, la confection, les chaussures, les fruits et légumes et surtout la téléphonie mobile. De l'avis général, le chef-lieu de wilaya abrite une multitude de magasins qui poussent comme des champignons, sans tenir compte des critères qui définissent le nombre requis en fonction du nombre d'habitants.
Des jeunes et même des pères de famille qui avaient loué à prix d'or des magasins auprès du privé, acheté des équipements onéreux, entrepris des aménagements et recruté des employés, ont déchanté à leur corps défendant et enregistré un grand manque à gagner. De guerre lasse, ils s'adressent au CNRC de la wilaya de Guelma pour solliciter une autre activité jugée plus appropriée, et les responsables ne consentent à leur délivrer un autre registre du commerce qu'à la condition expresse qu'ils apurent leur situation auprès du fisc.Lessivés et endettés, ils sont souvent dans l'impossibilité de produire le document exigé, et certains n'hésitent pas à exercer au noir en s'exposant aux sanctions prononcées par les contrôleurs de la direction du commerce. De toute évidence, ce dossier sensible qui concerne des centaines de commerçants désargentés mérite une attention particulière des responsables concernés, car l'avenir de tant de familles est en danger. Un assainissement sain et équitable de ce secteur permettrait de remettre les pendules à l'heure et de cerner le nombre de créneaux en tenant compte des besoins réels de la population.Il est aberrant de ne pas limiter les professions commerciales, à l'instar des pharmacies et autres.
HAMID BAALI
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Posté Le : 23/04/2019
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : BAALI Hamid
Source : www.liberte-algerie.com