Un mauvais feuilleton
Alors que la montée des marches du Théâtre National Algérien Mahieddine Bachetarzi s?est avérée être une réelle corvée pour certains invités, la cérémonie de remise des Fennecs d?or s?est déroulée jeudi, faisant beaucoup de frustrés et peu de satisfaits. Cette 5e édition n?a guère dérogé à la règle : cela a été un véritable ratage. Pressentant la débâcle, Khalida Toumi, ministre de la Culture, n?a pas fait le déplacement, se laissant « représenter » par deux autres ministres du gouvernement, celui de la Communication, Abderrachid Boukerzaza et celui de la Poste et des Technologies de l?information et de la communication, Boudjemaâ Haïchour qui n?étaient pas à leur aise dans le rôle qui leur a été imposé. Est-ce le divorce avec le président de la Fondation des fennecs, Hamraoui Habib Chawki, toujours prompt à lancer des « formules » ? Certains y souscrivent sans trop d?encombre. Devant être pour beaucoup « la grand- messe » de la culture, la cérémonie s?est transformée en véritable foire, il n?y a pas eu d?empoigne cette fois-ci, comme ce fut le cas lors de la dernière édition, mais de mauvaises performances. Au zèle des agents de l?ordre, s?est ajouté, celui plus remarqué, puisque suivi en direct à la TV algérienne, des organisateurs. L?animatrice, perdant par moments son sang-froid, créera « l?incident » dès le début en coupant la parole à l?actrice libanaise. Seul l?hommage-speed rendu à feu Karim Zenasni en présence de sa mère éplorée qu?aucun geste ne semble consoler, a été réussi. Djaâfar Gacem et Lakhdar Boukhars ont décroché la timbale en remportant le prix du meilleur réalisateur et celui du meilleur rôle masculin. Avec son film très suivi durant le mois de Ramadhan, Mawid maâ el qadar (Rendez-vous avec le destin), Djaâfar Gacem, toujours aussi performant, a vu sa vedette Malika Belbey remporter le prix de la meilleure actrice. Ainsi, la série qu?il a réalisée a eu les prix du meilleur scénario (Karim Khedim), du meilleur décor (Mohamed Boudi) et de la meilleure photographie (Ahmed Zine et Jean Philipouleau). Talonnant de près ce feuilleton à succès de Djaâfar Gacem, Imarat el hadj Lakhdar (L?immeuble de hadj Lakhdar), l?autre série appréciée par le grand public, s?est vu décerner toutes les autres distinctions : meilleur montage (Chérif Bakoura), meilleure musique ou encore le meilleur son (Vincia de Vière). Les meilleurs seconds rôles masculin et féminin sont revenus, par contre, à des productions moins loties. C?est ainsi que Hacène Boukerci a eu le Fennec d?or du meilleur second rôle masculin pour son rôle dans Maâ el mehenni rouh m?henni (Avec el mehenni pars tranquille), alors que le prix du meilleur second rôle féminin est revenu à Razika Ferhane qui a joué dans la série Hal wa ahoua (Situation et situations). Le prix du jury a été attribué à Mehdi Abdelhak pour le film Arbeh ya khasser (Le perdant gagne) tandis que le prix du public est revenu à Nass Mleh city. Seul geste pour coller à l?année, « Alger, capitale de la culture arabe », qui a baissé le rideau : cinq vedettes de la télévision arabe ont été honorées à l?instar de l?Egyptien Izzat Al Alaïli, la Syrienne Nadjmeddine, la Libanaise Carmen, la Tunisienne Dorra Bouchoucha.
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Posté Le : 01/03/2008
Posté par : sofiane
Ecrit par : Nadir Iddir
Source : www.elwatan.com