Algérie

Céréaliculture à Oum El Bouaghi : La sécheresse inquiète les fellahs



Enhardis par la bonne production de l'année passée qui a frôlé les 3 millions de quintaux, les fellahs ont augmenté la surface emblavée.La wilaya d'Oum El Bouaghi est surtout connue pour sa vocation céréalière. Chaque année, environ 200 000 hectares sur les 300 000 dont elle dispose sont emblavés en orge, blé dur et blé tendre.
Quelques milliers d'hectares sont réservés à la culture de l'avoine, un aliment destiné à nourrir le cheptel ovin et bovin, attendu que l'élevage constitue la seconde vocation de la région.
Enhardis par la bonne production de l'année passée qui a frôlé le cap des 3 millions de quintaux, toutes cultures confondues, les fellahs ont mis les bouchées doubles pour augmenter le nombre d'hectares à emblaver.
Si l'automne s'est caractérisé par une pluviométrie généreuse, il n'en est pas de même de l'hiver qui s'est montré très chiche en eau de pluie.
C'est ce que redoutent plus particulièrement les cultivateurs qui ne cessent de scruter le ciel, espérant l'arrivée des pluies.
Les champs emblavés durant les mois de novembre et décembre n'ont fait pousser qu'une herbe courte, qui risque de se recroqueviller si des pluies salvatrices ne viennent pas les arroser en ces jours. La météo n'a pas encore annoncé l'arrivée de pluies, et c'est ce qui inquiète les agriculteurs.
Il faut voir les champs du côté des RN 10, 100, 80, 32 et 82 pour avoir la mesure des effets de la sécheresse. Entre les villes de Aïn Fakroun et Oum El Bouaghi, les herbes subissent le stress de la sécheresse.
Du côté de Aïn Kercha ou encore dans les plaines de Ksar Sbihi, là où les terres sont les plus productives en céréales, le spectacle est désolant. L'herbe a cessé de croître, attendant la générosité du ciel. Les terres non emblavées se sont fendillées.
Un signe qu'elles ont soif aussi. «Chaque jour, nous prions Dieu pour que des pluies généreuses tombent et arrosent nos champs. Regardez tous ces champs, les herbes qui les recouvrent commencent à se dessécher avant de jaunir», nous lance un fellah.
Sans perdre espoir, la majorité des cultivateurs attendent toujours les pluies de mars et d'avril pour espérer réaliser de bonnes moissons.


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