Il est évident que Béjaïa qui n'a pas de vocation forte en la matière ne vise pas à réaliser l'autosatisfaction.
La singularité de la région tient dans le savoir-faire des paysans dont l'atout peut-être exploité à bon escient pour relever davantage ces niveaux de production incitative. La prochaine récolte de céréales, notamment en blé tendre et orge, s'annonce sous de bons auspices, selon la direction des services agricoles (DSA), qui tablent sur une moisson prévisionnelle de l'ordre de 118 000 quintaux. Un niveau jugé appréciable d'autant qu'il vient conforter une tendance haussière constatée ces dernières années et qui semble s'installer franchement dans la durée.
Depuis 2010, la courbe affiche une réelle ascendance, passant allégrement de 106 000 quintaux alors à 110 000 quintaux en 2011 puis à 112 000 quintaux, et qui laisse augurer une percée significative de la filière des céréales. Il est évident que Béjaïa, qui n'a pas de vocation forte en la matière, bridée naturellement par la caractéristique de ses reliefs car n'autorisant pas des cultures extensives, ne vise pas à réaliser l'autosatisfaction, loin s'en faut, mais tend modestement juste à faire des appoints à la demande locale, notamment celle de l'industrie de transformation, considérée céréalophage avec un réseau composé d'une vingtaine de meuneries.
La singularité de la région en fait tient dans le savoir-faire des paysans locaux, dont l'atout peut-être exploité à bon escient pour relever
davantage ces niveaux de production.
À titre illustratif, à El-Kseur, un exploitant, lors de la dernière campagne, s'est distingué en réussissant à produire plus de 50 quintaux à l'hectare et qui lui ont valu de s'intégrer au «Club 50» des meilleurs performers nationaux. Pour cette année, l'on ne désespère pas de voire cette expérience faire des émules tant «l'engouement est fort», assure-t-on à la DSA. Ce regain de vitalité, en réalité, était attendu et bénéficie d'un retour d'investissement d'une politique agricole incitative, qui n'a lésiné ni sur les aides (financière et logistique), ni sur l'encadrement, poussant beaucoup d'agriculteurs à y adhérer.
Prés de 100 dossiers, relatifs à l'obtention du crédit RFIG, un crédit de campagne bonifié, dont 73 validés, pour un montant de 32 millions de dinars, ont été introduits à l'occasion de cette campagne qui, par ailleurs, a bénéficié de la mise en place d'un guichet unique au niveau de la CRMA (Caisse régionale de la mutuelle agricole) avec comme objectif majeur la facilitation des procédures y afférentes. Le paysan, mis en relation directe et sur le même espace avec tous les organes parrainant la campagne (Banques, assurances et services agricoles), arrive sans coup férir à régler ses difficultés d'une traite, et en une seule sortie.
Résultat des courses, de plus en plus d'agriculteurs arrivent dans la filière, d'autant que par ailleurs que l'Etat continue à en payer le prix fort, malgré les vicissitudes et les fluctuations du marché mondiale. «C'est sécurisant» dira le responsable de la DSA, M. Bouaziz, se réjouissant de l'enthousiasme régnant et de la mutation de cette filière, portée par ailleurs de plus en plus à la modernisation de ses procédés culturales et de ses moyens avec comme garantie la livraison de produits de qualité. À titre d'exemple, soulignera M. Bouaziz, l'abandon par les agriculteurs du recours à la semence de ferme, remplacée par des semences de qualité (sélection, taux de germination, etc.) qui ont amélioré sensiblement la qualité du blé et orge localement moissonnés.
Plus de 6400 hectares ont été emblavés cette saison, contre 6100 hectares la saison dernière, l'essentiel étant consacré au blé dur (4400 hectares) et à l'orge (1800 hectares).
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Posté Le : 04/02/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : A Semaoun
Source : www.elwatan.com