Algérie

Céréaliculture



Céréaliculture
L'Algérie enregistre, cette année, la plus mauvaise saison agricole des cinq dernières années en production céréalière. Selon le ministre de l'Agriculture, Abdelouahab Nouri, interrogé par l'APS, la production céréalière de la campagne 2013-2014 a chuté considérablement à environ 30 millions de quintaux, alors qu'elle a enregistré durant la saison agricole précédente 49,1 millions de quintaux.Cette baisse, évaluée à 35%, s'explique par «la sécheresse qui a persisté durant le printemps», a indiqué le ministre. «On aurait souhaité réaliser 50 millions de quintaux (une moyenne enregistrée durant les quatre dernières années), mais le stress hydrique qu'a connu le pays durant les mois d'avril et de mai a pesé beaucoup sur la faiblesse des rendements», a ajouté M. Nouri.Pour rappel, la production céréalière avait atteint 49,1 millions de quintaux lors de la campagne 2012-2013 contre 51,3 millions de quintaux la saison d'avant, 51,2 millions de qx (2011/2012), 42,45 millions de qx (2010/2011), 45 millions (2009-2010) après une année record où la production s'était élevée à 61,2 millions de quintaux (2008-2009). C'est dire que la filière des céréales en Algérie n'arrive toujours pas à se stabiliser ni à satisfaire la demande du marché national, notamment en blé.Notons que les rendements à l'hectare ne dépassent pas les 18 quintaux pour le blé, alors que la moyenne dans les pays développés atteint les 70 q/ha. Le ministère de l'Agriculture rappelle que «la production moyenne des deux dernières décennies ne dépassait pas les 27 millions de quintaux». Pour lui, l'espoir de parvenir, à moyen terme, à une autosuffisance en production céréalière, «demeure entier», d'autant que le nombre d'agriculteurs ayant obtenu des rendements intéressants (50 q/ha et plus) est passé de 16 en 2010 à 44 en 2011, 173 en 2012 et 279 en 2013.Le plus important objectif à réaliser dans cette filière, le plus tôt possible, est «d'augmenter le rendement à l'hectare à au moins 30 q/ha, contre 18 q/ha en moyenne actuellement», indiquent les spécialistes. «Il est nécessaire de mettre dans une action commune les industriels transformateurs et les agriculteurs pour améliorer les performances de la filière. Il faut construire des remontées de filière et développer la recherche agronomique pour accélérer le rythme de nos performances. Nous pouvons en 10 ans multiplier par 2,5 nos rendements», a estimé, lors d'une récente rencontre professionnelle, le président du Conseil interprofessionnel des céréales, Laïd Benamor.




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