Algérie

Céréales et lait Quels programmes pour réduire les importations '



Céréales et lait Quels programmes pour réduire les importations '
Le Forum des chefs d'entreprise (FCE) organise, aujourd'hui à l'hôtel Sheraton d'Alger, sous le haut patronage du président de la République, un colloque sur 'la sécurité alimentaire : quels programmes pour réduire la dépendance alimentaire en céréales et lait '".
Des personnalités importantes et des acteurs des deux filières animeront les différents panels de discussions. On peut citer, en autres, Mohamed Belabdi (DG OAIC), Foued Chehat (DG Inra), Boualem Djebbar (P-DG Badr), Lounis Hamitouche (Soummam), Abdelhamid Soukehal (Giplait), Abdelkader Tahar (président Cegro), Abdelkader Tayeb-Ezzraimi (P-DG SIM), Laïd Benamor du groupe Benamor... Le colloque verra aussi la participation du président de la FNSEA, la puissante Fédération française des syndicats d'exploitants agricoles, Xavier Beulin, invité d'honneur du FCE, d'Abdelatif Abada, directeur exécutif chez Morgan Stanley Commodities, du Pr Omar Bessaoud et de Jean-Yves Broussy, de Danone.
Pour le FCE, il s'agira, à travers ce colloque, de dresser un point de situation précis pour ce qui est des deux principaux produits de base de l'alimentation de la population, les céréales et le lait, en termes de consommation, de production, de soutiens publics, et d'organisation. Sur la base du diagnostic ainsi établi, ouvrir un débat sur les risques qui pèsent, à terme, sur l'économie nationale du fait de sa dépendance des marchés extérieurs pour ces produits. Ce débat devrait permettre de contribuer à asseoir une légitimité des choix appropriés que le pays se devra de faire en la matière. Des expériences de certains pays seront évoquées. 'Même si, bien évidemment, ces expériences ne sauraient être reproduites en Algérie, étant donné la complexité de la problématique pour chaque pays et la multiplicité de ses aspects, de ses causes et de ses conséquences, il serait judicieux d'identifier, parmi les facteurs de succès, les constantes importantes et significatives en termes de politiques économiques mises en 'uvre", précisent les organisateurs.
Il s'agira, enfin, sur la base de ces débats, d'évaluer les capacités dont dispose notre pays ou qu'il est nécessaire de développer pour renverser la tendance actuelle et amorcer une évolution conduisant vers un degré d'autosatisfaction de nature à mettre le pays à l'abri des bouleversements pouvant surgir sur les marchés internationaux de ces produits.
La facture globale des importations de produits alimentaires a triplé entre 2002 et 2012
Le FCE estime que les politiques économiques mises en 'uvre n'ont pas encore réussi à traduire l'objectif de sécurité alimentaire en résultats concrets puisque la dépendance de l'Algérie des marchés extérieurs pour les produits de base de consommation de la population reste entière.
En effet, relève le FCE, la facture globale des importations de produits alimentaires a plus que triplé entre 2002 et 2012 passant de 2,7 milliards de dollars à 8,9 milliards de dollars, et représente annuellement une proportion de l'ordre de 15 à 20% du montant total des importations de l'Algérie. Le montant des importations de céréales a enregistré entre 2002 et 2012 une hausse de plus de 150% (avec un pic de plus de 4 milliards de dollars enregistré en 2008). Si la consommation évolue au rythme démographique, la production, quant à elle, fluctue au gré des aléas climatiques ; les besoins restent dans tous les cas couverts à 35/40% par le recours à l'importation. En 2012, le volume d'importation s'est situé à 5,5 millions de tonnes de blé dur et tendre pour compenser la faiblesse de la production, qui n'a pas dépassé les 4,5 millions de tonnes.
En ce qui concerne le lait, la facture des importations enregistre une évolution de 156% entre 2002 et 2012, passant de 492 millions de dollars à 1,2 milliard de dollars. La consommation de lait et de produits laitiers par habitant a plus que doublé entre 1969 (54 litres/habitant) et 2011 (120 litres/habitant). 'Cette situation nous interpelle tous car elle est porteuse de dangers pour l'avenir ; si en phase de disponibilité financière les besoins sont satisfaits pour des produits aussi vitaux pour la population, tout renversement de tendance sur le marché international du seul produit qui nous assure aujourd'hui ces ressources pourrait provoquer des bouleversements désastreux pour l'économie et la société algériennes", indique le FCE.
M R
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