Algérie - A la une

Cercle parfait (II)
Nous sommes venus ici pour annoncer au monde que nous sommes capables de résoudre nos problèmes nous-mêmes avec l'aide de la communauté internationale, mais que nous n'accepterons pas une intervention étrangère contre la volonté du peuple libyen », avait déclaré alors le président du CGN, Nouri Bousahmein.Ce ne sont pas les seules inquiétudes suscitées par le plan de l'ONU. Au lieu de créer un parlement à partir de deux, il pourrait, selon les analystes, comme Mattia Toaldo, membre du Conseil européen des relations internationales, créer trois parlements à partir de deux. Personne n'a pensé à obtenir des milices les garanties de sécurité nécessaires avant qu'un gouvernement d'unité nationale puisse sièger à Tripoli. On peut supposer que l'annonce d'un accord est devenue plus importante qu'en conclure un. Pourquoi et pourquoi maintenant ' Autre révélation. Bernardino Léon était très précis sur sa stratégie dans son courriel au ministre émirati des Affaires étrangères Abdallah ben Zayed. Il indique que l'objectif principal de son plan était de «briser une alliance très dangereuse entre islamistes radicaux/ Frères musulmans et Misratains». Quel que soit le nom qu'on leur donne, ils sont une partie au conflit situés à Tripoli. L'Otan était heureux de combattre aux côtés de ces milices lorsqu'elles évinçaient Kadhafi. Il ne voulait pas d'un accord qui aurait donné à tous les acteurs du conflit l'occasion de participer à part égale à l'avenir politique de ce dernier. À ce propos aussi, il était très clair : «J'ai une stratégie, qui devrait certainement fonctionner, pour délégitimer totalement le CGN (Congrès général national)», a-t-il écrit. L'ancien diplomate espagnol s'inquiétait à l'idée que l'Union européenne et les Etats-Unis cherchent un accord global : «Certains acteurs internationaux (principalement les Etats-Unis et l'UE) ont demandé ces derniers jours à opter pour le «Plan», à savoir une conférence de paix classique avec les belligérants dans le cadre d'une force multinationale de l'ONU. Cette option est, à mon avis, pire qu'un dialogue politique : tout d'abord, comme vous l'avez très justement souligné, parce qu'elle permettra de traiter les deux côtés comme des acteurs égaux et contournera les institutions légitimes. En outre, parce qu'elle fera asseoir les milices autour de la table, pour discuter d'une solution globale qui comprendra des éléments politiques, et cela pourrait inclure certains éléments radicaux ou leurs alliés.» «Traiter les deux côtés comme des acteurs égaux ' Que Dieu nous en préserve. Le pays que nous avons mentionné dans notre dernière conversation (les Emirats arabes unis) ne sera pas prêt à soutenir une telle possibilité», a écrit Léon. Voilà ce qui importe à ses yeux, pas les Etats-Unis ou l'UE, ni même l'ONU. Et c'est bien là le problème. Non pas que l'ONU elle-même n'ait pas connu de problèmes. (A suivre)


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