Algérie

Céramique : 100 000 emplois en péril...


La décision du ministère du Commerce , qui a inclus des matières premières de la céramique dans la liste des produits interdits à l'importation, menace la survie de plus de 100 000 personnes. Surpris et ahuris à la fois, de nombreux professionnels qui ne cachent pas leur déception et leur colère montent au créneau. «En interdisant l'importation des matières premières, telles la fritte et l'englobe, deux indispensables intrants dans la production de la céramique, on signe l'arrêt de mort de la céramique et du bâtiment algérien. On interdit l'importation d'un produit si les besoins du marché national sont largement couverts.Ce n'est malheureusement pas le cas de la fritte et de l'englobe. Pour étayer nos propos, les fabricants nationaux produisant annuellement plus 3 millions de mètres carrés de revêtements sol et mural utilisent annuellement plus de 1,5 million de tonnes de fritte et englobe. Aucun producteur national n'est en mesure de répondre à de tels besoins.
Devant l'importance de ces matières dans le processus d'une production difficile et complexe à la fois, le problème ne se situe pas uniquement dans la quantité. Car, pour adapter ces matières à nos argiles, on fait le plus souvent appel aux techniciens de nos fournisseurs», déclarent, non sans forte émotion de nombreux industriels anxieux pour les milliers de postes en danger, leur outil de travail et des investissements se chiffrant, le plus souvent, en millions d'euros. «Suspendre d'un coup l'importation de ces matières premières va, à coup sûr, paralyser les 60 complexes de production et mettre au chômage des milliers de pères de famille. Les milliers de logements lancés par les pouvoirs publics seront affectés par la mesure.
A travers une telle décision, on encourage le monopole, le principal ennemi de l'économie de marché. Au moment où on commence à placer l'excédent de la céramique nationale ici et là, on nous assomme avec cette mesure. Celle-ci nous occasionne non seulement de sérieux désagréments, mais porte un grave préjudice à nos projets et engagements. Nous profitons de l'opportunité pour interpeller les pouvoirs publics pour une étude approfondie de la question et permettre le cas échéant aux professionnels d'exposer le bien-fondé de leurs inquiétudes», précisent nos interlocuteurs dans l'attente d'une réaction du ministère du Commerce n'ayant pas jugé utile de tâter le pouls des professionnels qui savent d'où est parti ce «coup». En perdurant, celui-ci va porter un grave préjudice à un important segment de l'économie nationale?
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