Centres, laboratoires et agences de recherche : Le gouvernail tenu par les colosses du monde

Essentiels dans plusieurs domaines de la recherche scientifique, notamment les études sur la structure et le fonctionnement des réseaux trophiques marins et côtiers, la biodiversité des écosystèmes et les impacts humains sur les environnements côtiers, les centres de recherche océanographique et les laboratoires marins jouent un rôle vital.La répartition mondiale des centres de recherche océanographique, laboratoires marins et stations in situ dépend des axes et organismes de recherche nationaux, précise le rapport de l'Unesco. Dans le monde, un grand nombre (39%) de centres de recherche travaillent sur un large éventail de questions, tandis que d'autres sont spécialisés dans des activités plus ciblées telles qu'observations (35%) ou pêche (26%). Les Etats-Unis possèdent le plus grand nombre de centres de recherche de toutes tailles (315), soit l'équivalent du nombre total des centres de recherche d'Europe et de beaucoup supérieur au nombre de centres recensés en Asie et en Afrique.
Les stations et laboratoires marins livrent accès à toutes sortes d'environnements, tels que récifs coralliens, estuaires, forêts de varech, marais, mangroves et littoraux urbains. Sur l'ensemble du globe, 784 stations marines sont gérées par 98 pays, la majorité basée en Asie (23 %), suivie par l'Europe (22%), l'Amérique du Nord (21 %), l'Antarctique (11 %), l'Amérique du Sud (10 %), l'Afrique (8%) et l'Océanie (5%), détaille le même rapport. Quant à l'accès aux informations océanographiques, lâcher du lest semble de moins en moins évident pour ceux qui les détiennent et les contrôlent. En effet, à l'échelle mondiale, «63% des centres de données restreignent l'accès à certains types de données et 40% appliquent des restrictions pendant un certain laps de temps», font remarquer les auteurs du rapport.