Des centaines de milliards de cts ont été déboursées depuis 2012 dans le cadre du vaste chantier de réhabilitation de l'ancien tissu urbain à haute valeur architecturale et historique de la ville, mais dans le centre-ville comme dans les quartiers anciens du vieil Oran (Sidi El Houari, Derb, Sananès…) les façades des immeubles continuent de s'effriter d'année en année dans l'indifférence totale. Des blocs de béton se détachent régulièrement de ces immeubles vétustes causant des dégâts matériels et parfois humains sans que les services concernés ne réagissent pour protéger les vies. Un énième incident a eu lieu au courant de cette semaine au bd Emir Abdelkader causant des dommages à un véhicule léger. Des blocs de béton se sont effondrés d'un immeuble construit durant la période coloniale. Heureusement, à part des dégâts causés à ce véhicule, aucune victime n'est à déplorer. Cet incident relance le débat sur la menace que représentent ces façades en ruine pour les passants et les automobilistes. Le danger vient surtout des balcons et des corniches de ces immeubles de style haussmannien. De gros morceaux se détachent périodiquement de ces façades et chutent sur les passants et les véhicules stationnés en bas des immeubles. Les occupants de ces immeubles n'ont cessé d'alerter les services concernés sur cette menace réelle sur la sécurité des passants, mais en vain. Le chantier de restauration des immeubles au centre-ville n'a concerné en réalité que quelques immeubles de cette zone et la majorité des immeubles datant de la période coloniale sont dans une situation lamentable. Les passants, qui empruntent, de jour comme de nuit, les grandes rues du centre-ville, sont sous la menace de ces façades en ruine. Dans certains immeubles, des balcons entiers sont tenus par des poutres en ruine qui risquent de céder à tout moment. Un immeuble menaçant ruine au bd Emir Abdelkader a même provoqué la suspension de l'arrêt du tramway dans le sens Es-Sénia-Sidi Maârouf.Le patrimoine architectural du vieil Oran se trouve aujourd'hui dans un état de dégradation avancé. Des monuments d'une grande valeur archéologique et datant de la période turque ou espagnole tombent en ruine ou pire sont rasés par les engins des services techniques après le relogement de leurs occupants.
Des interventions urgentes sont nécessaires afin d'assurer la pérennité dans le temps de ce patrimoine pour le transmettre aux générations futures. Il faut préciser, par ailleurs, que le vaste chantier de réhabilitation du patrimoine historique de la ville ne donne pas entière satisfaction. Des occupants de ces anciens immeubles dénoncent la non-qualification des ouvriers et le bâclage des travaux qui ont eu des conséquences fâcheuses sur les bâtiments et leurs occupants.
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 19/10/2020
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : S M
Source : www.lequotidien-oran.com