Surcharge et vétusté des équipements
Rencontré sur les lieux, le directeur général de ce centre, le professeur Yacine Khaldi, le CPMC dispose de trois appareils pour radiothérapie vieux de quinze ans pour s?occuper au quotidien de 210 malades. Ce qui est au-dessus des capacités de ces équipements faits pour 150 malades par jour. Côté consultation, traitement et simulation, 300 patients y sont reçus chaque jour. « L?équipement est vétuste. Il est vieux de quinze ans et surexploité. En plus, l?an dernier les centres d?Oran et de Constantine ont connu des pannes au niveau de leurs appareils. Nous sommes en contact avec le ministère de la Santé pour acquérir un accélérateur et renouveler le simulateur. Une fois ces deux appareils acquis, nous pourrons prendre en charge 270 malades par jour au lieu des 210 enregistrés actuellement », relève le même responsable. A noter qu?une partie de l?équipe de radiothérapie du CPMC est tombée en panne du 18 décembre au 15 janvier. Pourquoi tout ce retard pour effectuer les réparations ? « L?accélérateur est tombé en panne. Pour le rendre opérationnel nous devons changer une pièce. Une pièce que nous procure une filiale d?une entreprise américaine. Elle est basée en France. Elle a son représentant en Algérie. Dans notre contrat de prestations de services, il est indiqué que cette filiale doit s?occuper de toutes les formalités administratives relatives au cheminement des marchandises à l?exemple des procédures de dédouanement. Une fois ces formalités remplies, elle nous livre ces marchandises à domicile. Et cela dans le souci de gagner du temps. Contrairement aux précédents contrats qui nous ont liés à cette filiale où il revient au centre de s?occuper des formalités administratives. Ainsi, elle nous a envoyé la pièce par l?intermédiaire de la société de transport Fedex, laquelle n?a pas de représentant en Algérie. Arrivée à l?aéroport, elle a été refoulée. Notre fournisseur a contacté la société de courrier DHL, dont une partie du personnel était en grève durant cette période », relate-t-il. Après l?arrêt de la grève, DHL a acheminé la marchandise. Comme ses services « ne connaissent pas les formalités administratives à remplir pour nous livrer cette marchandise, nous nous sommes retrouvés dans une situation qui fait qu?il revient à nous de s?occuper des procédures de douane. C?est ce que nous avons fait. L?accélérateur est réparé et opérationnel depuis le 15 janvier. » Pour mettre fin aux perturbations causées par cette panne qui a duré près d?un mois, ce qui est long surtout qu?elle touche les cancéreux, les responsables du CPMC ont renforcé l?effectif du service de radiothérapie tout en augmentant le volume de travail. « Nous avons mobilisé quatre équipes pour garantir le bon fonctionnement du service de radiothérapie. Elles travaillent 18 heures par jour. Avant, ce service était assuré par trois équipes pour un volume de travail de 12 heures par jour », indique le même interlocuteur. Entre autres mesures prises en conséquence, « nous avons signé une convention avec l?hôpital de Aïn Naâdja, de par laquelle, ses services concernés prendront en charge chaque jour une cinquantaine de nos malades au lieu de douze, comme il est de coutume jusque-là ».
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Posté Le : 31/01/2005
Posté par : sofiane
Ecrit par : Amnay Idir
Source : www.elwatan.com