Algérie

Centre intermédiaire de soins en addictologie de Sidi Bel Abbés: Les jeunes accros aux psychotropes



Parmi les personnes ayant choisi de rejoindre ce centre figure un grand nombre d'addicts aux psychotropes.La frange jeune opte plus pour la polytoxicomanie, notamment la consommation des psychotropes, stupéfiants, comprimés, suivis de cannabis et injections, un mélange qui transforme la vie d'une personne en désastre. Les psychotropes sont plus faciles à se procurer, et donnent un effet plus fort sur la personne, en passant inaperçus. C'est le constat du docteur Belaïd Nawel, médecin addictologue au Centre régional de soins intermédiaires en addictologie de Sidi Bel Abbès, qui prend en charge avec son équipe médicale un bon nombre de jeunes venus demander de l'aide pour se libérer de ce cauchemar qu'est la drogue. Parmi les personnes ayant choisi de rejoindre ce centre, figure un grand nombre d'addicts aux psychotropes, devenus selon la spécialiste, un repère et un mode de vie pour se faire accepter, bien qu'avec le temps, le toxicomane découvre qu'il doit débourser tout un budget qui s'épuise avec le temps.
Depuis le début de l'année en cours, 704 cas ont été pris en charge par l'équipe médicale dudit centre à raison de 687 hommes et 17 femmes. 79 personnes seulement étaient sous l'effet de cannabis et 3 autres sous l'effet de la cocaïne.
Par tranche d'âge, le centre a accueilli 185 autres âgés entre 16 et 25 ans, et 202 autres âgés entre 26 et 35 ans, ainsi qu'une vingtaine d'adolescents âgés de moins de 15 ans. Le milieu estudiantin n'est pas épargné, car quelque 81 étudiants se sont présentés audit centre, ainsi que 297 jeunes âgés de plus de 35 ans. Les statistiques indiquent clairement que la frange jeune de la société devant être la plus active est malheureusement la plus instable et exposée à dépendre de la drogue. Le centre a accueilli 297 cas âgés de plus 35 ans, dont 4 âgés de 60 ans et plus. La situation familiale ou sociale ne fait pas une grande différence, car d'après le Docteur Belaïdi, parmi ses patients, il existe 336 personnes mariées, et 368 autres célibataires.
Le facteur du chômage ne semble pas aussi avoir un effet particulier sur le comportement des personnes admises, car les chiffres révèlent que 307 fonctionnaires et 316 chômeurs ont rejoint le CISA, ce qui explique bien que le facteur chômage n'est pas considéré ; par contre, un addict qui a les moyens financiers peut se procurer facilement de la drogue, et le chômeur trouve toujours des solutions pour consommer plus, dira la spécialiste. La prise en charge médicale du patient dépend toujours de la volonté de la personne, qui, dans un premier contact, vient demander l'aide des spécialistes. «Il suffit que la personne réussisse ce premier pas et ait cette volonté de guérir, et notre rôle est de faire le reste ; on doit la soutenir pour la sauver et la récupérer», explique-t-on. La rechute fait partie du processus de changement, et beaucoup de cas ont rejoint le centre après des mois de réussite, dira le docteur Belaïd, et c'est un moyen pour le médecin traitant de revoir certains détails de la thérapie pour mieux aider son patient et le motiver à suivre son traitement, «car notre but est plutôt de récupérer la personne et l'aider encore une fois à reprendre une vie normale». La communication demeure, selon la spécialiste, le meilleur moyen soit dans le milieu familial, intime, ou amical pour mieux cerner les problèmes et les préoccupations de l'individu, surtout lorsqu'il s'agit de la frange jeune, qui souvent cherche un refuge et un abri lorsqu'elle est rejetée par son entourage. L'équipe médicale censée travailler dans la discrétion totale manque actuellement d'une ligne téléphonique pour éviter aux patients le déplacement pour s'informer ou reporter un rendez-vous, au point où ils sont, par devoir professionnel, obligés de donner leurs numéros privés, en vue de mieux gérer leurs patients.


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