Centre hospitalo-universitaire de Annaba
La réforme hospitalière en application Cet été, l?arrivée massive des estivants a été bien ressentie au centre hospitalo-universitaire de Annaba, particulièrement au service des urgences où, H24, des dizaines d?accidentés de la route, victimes d?intoxication, d?agression, de noyade... sont pris en charge. Comme les autres années, la facture a été lourde pour soigner et assister médicalement des hommes, des femmes et des enfants venus de toutes les régions du pays et même d?ailleurs. Le budget des 7 unités hospitalières du CHU s?en est bien ressenti. Pourtant, la réforme hospitalière, qui s?est substituée à l?ancienne méthode, s?est caractérisée par une rationalisation de la gestion et a constitué un véritable frein aux gaspillages. Cette réforme a permis à la direction générale de mettre en place des équipes de praticiens et de paramédicaux hypermotivées. Ces derniers mois, personnels médicaux, paramédicaux et travailleurs parlent du CHU et de ses unités comme d?une entreprise, d?un service des urgences médicalement performant, de deux cliniques dentaires totalement rénovées, de lits de maternité gynécologique obstétrique plus adaptés, d?une pédiatrie renaissante, de scanner de dernière génération et de vies sauvées. Hier illusion, le management semble être aujourd?hui matérialisé avec la mise en place d?une multitude de structures offrant aux citoyens la palette de soins la plus complète possible. Avec la réforme hospitalière, une autre géographie de santé publique s?est mise en place. Pour les plus de 1000 lits que compte le CHU Annaba, des équipes d?administrateurs, de praticiens, de paramédicaux et de travailleurs tentent de trouver leurs marques. L?enjeu réside dans les nouveaux équilibres imposés par la démarche de la tutelle pour une prise en charge médicale des populations efficace. De l?archaïsme d?une certaine époque, on est passé à un oukase comptable d?une gestion hospitalière équilibrée et rationnelle des dépenses. Sous l?autorité de l?actuelle direction générale, l?option managériale de la structure de santé est reconnue. Dans le milieu des praticiens hospitalo-universitaires, il est de plus en plus question de regroupement de plateaux techniques ou de groupage de pathologies, de régionalisation des financements, de décloisonnement des structures et surtout de recentrage des services liés au SAMU. Sous la houlette de leur directeur général, ces hospitalo-universitaires planchent actuellement sur les moyens à mettre en ?uvre pour mieux maîtriser le tableau de bord de l?activité médicale par groupes homogènes de malades. « Il s?agit d?un outil de travail indispensable pour prétendre à un meilleur suivi du rapport qualité/prix de l?offre médicale au CHU. Il sert également à l?évaluation du coût des activités de recherche et d?enseignement », estime Mourad B., maître assistant. La recherche est également au menu du programme d?activités de la direction générale. Beaucoup d?enseignements ont été tirés de thèses soutenues ou à soutenir par les hospitalo-universitaires. La toute dernière est celle du docteur Bouchair pour l?obtention du grade de professeur agrégé « Prospective de la stratégie thérapeutique basée sur l?expérience de 1500 malades opérés au service ORL Dorban, CHU Annaba ». Ces enseignements ont permis de sauver de nombreuses vies dont celle de deux bébés de 9 et 24 mois. Le premier avait avalé une épingle à nourrice avec un anneau. Le second avait pris son ?sophage pour une piste d?atterrissage de son avion jouet. Il a fallu toute la compétence des praticiens pour réussir ces deux interventions délicates sans avoir à abîmer la carotide interne, la glande thyroïde, le nerf des cordes vocales, la glande parathyroïde et l??sophage. Performances médicales, mais aussi humanisation des unités hospitalières du CHU. L?acquisition d?équipements tels un scanner de dernière génération, trois ambulances équipées et différents laboratoires, des moyens de communication (Internet, Intranet) et l?amélioration des conditions de séjour (hygiène, hébergement, restauration) ont permis un accueil, une orientation et une prise en charge des malades meilleurs.
Posté Le : 28/08/2005
Posté par : sofiane
Ecrit par : Leïla Azzouz
Source : www.elwatan.com