Algérie

Centre de torture d’Aokas : Des séquelles toujours présentes



Centre de torture d’Aokas : Des séquelles toujours présentes
Les séquelles et stigmates des atrocités de l’armée coloniale sont encore présentes dans la mémoire des Algériens. Le colonialisme usait de toutes les méthodes pour contrer la volonté des moudjahidine qui combattaient pour l’indépendance du pays.
Des camps de concentration et de torture, bien qu’ils se trouvent en ruine, témoignent de l’atrocité employée contre les moudjahidine et les populations durant la guerre de Libération. Pour que nul n’oublie, l’association culturelle Aokas Mémoires a édité un dépliant dans lequel elle relate les sévices dans le centre de torture Tourneux.
De 1952 a 1955, c’était à l’hôtel Moska, plus tard appelé hôtel du Cap, que se pratiquait la torture. Ensuite, les forces coloniales créèrent, en juillet 1956, le camp de concentration de cap Aokas. C’était la ferme du colon Tourneux qu’on érigea en lieu de détention et de torture. Les prisonniers étaient enfermés dans des amphores géantes utilisées comme cuves à vin par le fermier français. Bastonnade, noyade, étouffement et blessures diverses sont les méthodes de torture utilisées.
Dans ces cuves à vin à bouches monstrueuses, c’est le noir total, l’angoisse, la souffrance, la faim et le froid.
Dans la salle de torture, on commande au prisonnier de se déshabiller et de s’asseoir sur une chaise. Une série de questions s’abattent sur le prisonnier : Qui collecte les fonds ? Quelle maison accueille les maquisards ? Comment s’appelle le chef ? La réponse du prisonnier reste toujours la même : «Je ne sais pas, je ne sais pas.» Les bourreaux se ruent sur la victime pour l’attacher, puis la torture commence. Ses pieds attachés à une corde et ses poignets liées à la chaise, il est dirigé dans un bassin rempli d’eau usée et salée. C’est la torture par immersion.
Certes, ces grands récipients cylindriques désaffectés, munis d’un système de fermeture hermétique décourageant toute tentative d’évasion, furent utilisés comme cellules pénitentiaires.
Des condamnés transférés de toute la région dans ce camp étaient mutilés et défigurés. Les nouvelles générations n’oublieront jamais que l’indépendance a été arrachée au prix de mille et un sacrifices. Que de nombreuses victimes algériennes soumises à la question sont mortes sous la torture. Combien d’Algériens souffrent de traumatismes et d’infirmités suite aux multiples sévices subis ? L’indépendance nationale a été arrachée au prix d’un lourd tribut.
L’Algérie indépendante et souveraine n’a jamais oublié ses enfants qui se sont sacrifiés pour l’extraire de la domination coloniale et lui rendre toute sa dignité et sa souveraineté.



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