Algérie

Centre de regroupement thérapeutique de Béni-Saf



Les enfants chantent et dansent joyeusement Une veillée bien animée a été organisée, jeudi dernier, au centre de regroupement thérapeutique de Béni-Saf qui est une antenne de la direction régionale de l’Action de développement social (ADS) de Sidi Bel-Abbès. Dans une ambiance conviviale, et en présence de l’assistant du directeur général de l’ADS, du président de l’APC de Béni-Saf, du directeur de l’Action sociale d’Aïn Témouchent ainsi que d’autres personnalités, les enfants pensionnaires du centre ont passé une soirée agréable qui s’est prolongée très tard dans la nuit. Ces 53 bambins dont l’âge varie entre 7 et 12 ans sont issus des wilayas d’Alger, Tindouf, Djelfa et Naama. Et ce sont eux qui ont été les acteurs principaux des activités festives, artistiques et culturelles produites. Ils ont ainsi présenté des pièces théâtrales comme des grands: «Aïcha», «Tabib El Asnane» et «Arkan El Islam». Pour rappeler leurs wilayas d’origine, les enfants ont dansé au son de la musique, Assimi pour les Algérois, Naili pour les Djelfaouis, A’laoui pour les Naamaouis, et Sahraoui tendance Tindi pour ceux de Tindouf. La soirée a duré jusqu’à deux heures du matin dans une atmosphère très conviviale entre les enfants, les encadreurs psychologues et les éducateurs, le personnel du centre chargé de la restauration et de l’hôtellerie. La plupart de ces enfants qui sont hébergés par le centre présentaient des troubles psychologiques dans leur milieu familial. Certains sont issus de familles démunies et nécessiteuses. Six parmi ces enfants sont victimes de la tragédie nationale. Face à ces innocents on a tendance à poser la question ‘Est-ce qu’ils ont extériorisé l’angoisse, la détresse et évolué positivement dans ce regroupement thérapeutique?’ Selon le responsable médical de cette session, il s’agit surtout «de laisser ces enfants s’exprimer librement dans des ateliers de dessin, de modelage et de psychodrame durant 21 jours. D’ailleurs, ces enfants ont brisé la timidité et l’isolement en se faisant des amis venus d’autres régions. Chacun d’eux a participé à la fête finale et se sent ainsi utile à la société.» Toutefois, il est à souligner que certains enfants victimes de la tragédie ont dessiné et reproduit au modelage les armes utilisées par les terroristes telles kalachnikov, sabre et pistolet. Selon les encadreurs «ces enfants paraissent très influencés, et ce, négativement par les événements.» L’impression que donnent les témoignages des enfants victimes de la tragédie nationale est insoutenable. Abdessabar de Bachajarah ( Alger) est très à l’aise, il affirme avoir «passé de bons moments dans ce regroupement». Et d’ajouter: «j’ai profité de la mer et visité des sites historiques et culturels. J’ai lu aussi l’histoire de Djeha.» Abdessabar a 11 ans et est élève de première année moyenne. Zoheir qui est de Djelfa raconte: «J’ai vu la mer pour la première fois de ma vie. J’ai aimé Béni-Saf. Mais, je ne reviens pas la prochaine fois; je laisse la place à mes frères et sœurs». La superviseuse déléguée de la direction générale, Melle H. Soumia, a salué le travail effectué par les psychologues qui ont prouvé avec ce programme d’animation culturelle un haut niveau de maîtrise technique. Et pour conclure, le directeur régional, Mr Hadj Ali Belhachemi, a lancé un appel aux cellules de proximité dans les wilayas pour continuer à faire un bon ciblage dans ce regroupement. Pour qu’il n’y ait pas de rupture et que les enfants puissent réintégrer le plus vite possible leurs milieux familial, scolaire et environnemental.» Sadj


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