Les bambins de la Ville nouvelle jouent «El-Hilm El-Kabir»
Une pièce théâtrale pour enfants a été présentée mercredi dernier dans les locaux du Centre de proximité de la ville nouvelle Akid Othmane, à Aïn Témouchent. L’auteur de la pièce, I.B. Nadjet, est une éducatrice spécialisée en art dramatique qui a réussi en un laps de temps, à monter une troupe théâtrale composée d’enfants des deux sexes et d’un âge variant entre 8 et 17 ans. Le titre de cette œuvre «El Hilm El Kabir» (Le grand rêve) s’inspire des fables de Jean de La Fontaine. Selon le texte, la scène se déroule dans une forêt où le paon, ce splendide oiseau se carrait sur le trône et disposait de tous les pouvoirs de décision et avait comme serviteurs, des corbeaux. Le renard a mené un coup d’état sanctionné par l’assassinat du paon. Le carnassier prend les commandes de la forêt. Au fil des temps, le nouveau monarque est contesté par la population des animaux qui, à leur tour, vont solliciter le lion pour devenir roi de la forêt. Le lion accepta l’offre et posa sa condition essentielle axée sur trois éléments de valeur: soumission, travail et persévérance. Par suite, il emprisonna, travail et persévérance. Un fois installé, le lion emprisonne l’ancien roi, en l’occurrence le renard et ses serviteurs et acolytes, les corbeaux. Finalement, l’ordre est rétabli; le lion, seul décideur, distribue équitablement les richesses de la forêt provenant du labeur des animaux.
Les douze acteurs, tous des enfants, ont pu, chacun selon son rôle, à schématiser les sociétés actuelles qui vivent dans l’anarchie, le sous-développement et l’injustice entre les citoyens d’un même pays car ils sont mal gouvernés. Même si la mise en scène est très simple, l’épilogue était émouvant lorsque les enfants chantaient en chœur leur droit à la vie dans un monde sain et civilisé. Selon les observateurs, durant les trente minutes du spectacle, les acteurs enfants n’ont pas trouvé de difficulté dans l’interprétation sur les plans sémantique et morphologique. Le plus important est de faire goûter aux joies du quatrième art aux enfants en première étape avant de penser au succès. L’auteur a bâti un discours direct qui met en relief l’équation, l’homme et la société (environnement social politique et culturel). Pour rappel, la pièce a déjà été consacrée par le premier prix de la wilaya, dans le cadre d’un petit concours. Fortement appréciée par son œuvre, l’éducatrice, I.B. Nadjet, a ouvert un atelier de théâtre pour enfants au niveau du Centre de proximité de la nouvelle ville, Akid Othmane, située dans une cité très populaire et habitée par des familles dont les conditions de vie sont à peine moyennes.
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S. Djelloul
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Posté Le : 13/12/2008
Posté par : sofiane
Source : www.voix-oranie.com