Drame à Aïn El-Bya. Trois personnes sont décédées dans un incendie au
Centre de perfectionnement de l'entreprise de Sonatach. Lors de notre arrivée
sur site, M. Feghouli, vice-président de la Sonatrach, chargé des activités
Aval, était «en train de consoler la mère d'une des trois victimes de ce
drame», nous dit son assistant. Selon la version qui nous a été donnée, le feu
s'est déclaré vers 5 heures du matin de ce jeudi, qui marquera à jamais le CPE
(Centre de perfectionnement de l'entreprise) se trouvant à Aïn El-Biya. Trois
chalets, nommés «hôtels», avec une capacité de 135 lits, sont affectés à
héberger les cadres et stagiaires recevant des formations sur site. Uniquement
vingt-six personnes, venant des quatre coins du pays, y étaient ce jour-là,
nous dira l'assistant du vice-président de la Sonatrach. «C'est un des gardiens
qui a relevé la fumée se dégageant de l'hôtel très tôt le matin», précise notre
interlocuteur. Ce qui laisse supposer que le feu s'est déclaré à l'intérieur.
Alertés, les agents de sécurité ont commencé à défoncer les portes et les
fenêtres pour permettre aux locataires d'échapper aux flammes, ajoute-t-il.
Vingt-trois personnes ont pu évacuer les lieux «malheureusement, trois autres
n'ont pas eu la même chance», dira-t-il sur un ton navré. Elles sont mortes
calcinées. Parmi les victimes, notre interlocuteur parlera notamment d'une
femme, cadre au niveau de la direction générale, en provenance d'Alger. Il
indiquera que la seconde victime est de la région de Tindouf. Sur un ton
empreint de fatalisme, l'assistant de M. Feghouli tiendra à nous préciser que
les locataires devaient quitter les lieux le jour même du drame.
Une enquête sera ouverte par
Sonatrach pour connaître les raisons exactes de cet incendie. Tous les cadres
de cette entreprise que nous avons contactés, encore sous le choc, refusaient
de commenter ce drame. Cependant, on apprendra que le CPE, dont le plan de
charge en matière de formation est complet tout au long de l'année, a acquis
une assiette de terrain pas loin du rond-point constituant la limite entre Oran
et Bir El-Djir. Ce terrain doit recevoir l'hôtel destiné à héberger les
stagiaires et le personnel suivant des formations. «Mais sa réalisation, pas
encore entamée, nécessitera des mois», nous lance un cadre de cette entreprise.
Ce même cadre nous fera part de sa conviction que le CPE, endommagé par ce feu,
va fermer ses portes et être transféré ailleurs.
On nous confirme que les pompiers
ont mis plus de six heures pour maîtriser les flammes. Lors de notre passage
jeudi après-midi, les engins de la Protection civile continuaient de faire des
allers-retours pour «noyer définitivement» d'éventuels foyers d'incendie. La
fumée se dégageait encore des restes de la bâtisse ravagée. «Heureusement que le
CPE se trouve à l'écart des installations pétrolières et gazières implantées
dans le coin», note un habitant de cette commune.
Depuis quelques mois, la
Sonatrach fait de la question de l'hygiène et sécurité une priorité. Son
personnel suit des cours et stages de formation, dispensés par des bureaux
d'études étrangers, dans le but d'obtenir une certification coïncidant avec les
normes internationales.
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Posté Le : 01/08/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : Ziad Salah
Source : www.lequotidien-oran.com