Centre de désintoxication

Le nombre de toxicomanes se multiplie d'année en année. Le centre de désintoxication de l'établissement spécialisé en psychiatrie de Sidi Chahmi a pris en charge près de 500 toxicomanes, selon les statistiques communiquées dernièrement en marge d'une rencontre sur le phénomène.La mise en ?uvre de campagnes préventives pour la réinsertion des toxicomanes a fait que le nombre des personnes prises en charge augmente. Toutefois, 50% des toxicomanes pris en charge par le centre rechutent pour diverses raisons, dont l'absence de la volonté du malade et le manque de structures de prise en charge après la cure de désintoxication. Alors que les ravages de la toxicomanie sont d'une cruelle actualité, la prise en charge est encore conjuguée au futur incertain.Cette situation a fait que le nombre de toxicomanes se multiplie d'année en année alors que les centres de prévention et de psychothérapie existants sont incapables de les prendre en charge. Selon l'Office national de lutte contre la drogue et la toxicomanie, les jeunes âgés entre 18 et 25 ans représentent 43,5% des consommateurs de drogue au moment où la tranche 25-35 ans constitue 38%. Dans le but de prendre en charge les jeunes toxicomanes, Oran a bénéficié de deux centres intermédiaires dont un à Haï Yaghmouracen et un à El Mouhgoun.La mission de cet établissement se limite à l'aspect préventif, à donner des orientations et des conseils à travers des séances d'écoute, outre l'accueil de cas critiques qui sont réorientés vers le centre anti-toxicomanie de l'hôpital de Sidi Chahmi. L'EHS Sidi Chahmi reste insuffisant pour une grande wilaya comme celle d'Oran qui reçoit également les jeunes des autres wilayas. Un projet de réalisation d'un nouvel hôpital est en perspective.