Centre d'enfouissement téchnique de Jijel: Une extension qui tarde à être réalisée

Prévus pour une durée de 5 années, les deux casiers qui reçoivent les ordures ménagères n’arrivent plus à contenir les quantités qui y sont déversées. Il suffit juste de faire une ballade aux alentours du centre d’enfouissement technique (CET) intercommunal de Jijel, sur le chemin vicinal qui mène à la localité de Djebra, au sud de Jijel pour se rendre compte de l’urgence d’une intervention pour éviter une paralysie de l’activité dans cet établissement.

D’El M’Kasseb, quartier du sud-est de la ville de Jijel, il suffit juste de rejoindre l’évitement sud de la ville, prendre moins d’un kilomètre du chemin de wilaya 150 avant de s’engouffrer sur la pente du chemin vicinal 3. Au loin, la nuée de goélands leucophées qui tournoie au ciel vous indique la proximité du CET. A l’entrée de cet espace où sont déchargées les ordures ménagères des villes de Jijel et Kaous, on se rend compte qu’il n’arrive plus à supporter la moindre benne déversée en son sein.

La gestion censée être contrôlée échappe désormais en raison du retard pris dans l’aménagement du troisième casier, devant être suivi par un quatrième. Il faut que les études de ces deux derniers, aient d’ores et déjà été finalisées par le bureau d’études NEE. Prévus pour une durée de 5 années, les deux casiers qui reçoivent les ordures ménagères n’arrivent plus à contenir les quantités qui y sont déversées. La mise en service de ce CET en 2009 devait être suivie dès 2013 par la réception du troisième casier. On est déjà en 2015, et ce dernier n’a pas encore vu le jour.

Une attribution annulée

Il était même prévu de réaliser un quatrième casier par une surélévation des trois premiers. La situation urge mais ce qu’on remarque ces derniers temps est qu’on ne semble pas se presser du tout.

En juin 2014, et suite à un appel d’offres lancé par la direction de l’environnement, la réalisation des travaux d’étanchéité et de drainage du 3ème casier au niveau de ce CET était provisoirement confiée à la Sarl Sotrahyp pour un montant de 68,33 millions de dinars et un délai de 9 mois. Mais coup de théâtre, six mois plus tard, ladite attribution est carrément annulée par la direction de l’environnement avec ce nouveau retard, on se pose la question de l’impact que pourrait avoir ce CET sur l’environnement en l’absence de nouveaux casiers dotés de système de drainage et de traitement des lixiviats comme le stipule d’ailleurs sur son site l’Agence Nationale des Déchets créée à cet effet par le décret exécutif n° 02 – 175 du 20 Mai 2002, placée sous la tutelle du ministère de l’aménagement du territoire et de l’environnement.

La belle nature verdoyante environnante de ce CET mérite bien une meilleure attention.

* Photo: Le CET est venu mettre fin à ces décharges sauvages

Fodil S.