Les vols, les agressions et les cambriolages se multiplient, créant un climat d'insécurité.Malgré les moyens matériels et humains déployés, le centre d'Alger n'offre pas un sentiment de quiétude et de sécurité à ses habitants et visiteurs. De jour comme de nuit, les honnêtes citoyens sont appelés à rester sur leurs gardes.
Les actes de vol, les incivilités et autres dépassements sont monnaie courante. «On dirait une jungle», s'indigne une mère de famille, femme de ménage dans une entreprise privée. Elle venait d'assister au vol du téléphone portable d'une jeune fille, en pleine place Audin, par deux individus à bord d'un scooter.
Ce modus operandi est «à la mode». Les voleurs ne ciblent pas que les jeunes filles, même les hommes ne sont pas épargnés. «Ils savent qu'avec leur motocyclette, rien ne peut les arrêter», explique notre interlocutrice, offusquée.
Mais ce climat d'insécurité ne se limite pas à ces agissements de petits voyous. Dans la nuit de vendredi à samedi dernier, des délinquants s'en sont pris à un magasin de vente de chaussures, situé en pleine rue Larbi Ben M'hidi.
Débusqués par une patrouille de police, ces individus ont jeté des fumigènes à l'intérieur du commerce qui a pris feu. On croit savoir que l'un des délinquants a été appréhendé.
Mais l'on se demande comment ces voleurs ont osé défoncer les portes d'un magasin situé sur l'une des plus importantes rues de la capitale. Du côté des commerçants, l'on apprend que des voyous étaient omniprésents dans les parages et ils devaient passer à l'acte à tout moment.
En faut-il plus pour expliquer les raisons de l'absence de monde la nuit à Alger et la méfiance des familles et autres simples citoyens dans la journée. «Dans les marchés ou les ruelles, on n'est jamais à l'aise. Avec tout ce qui se passe, il faut faire attention à son sac, à son téléphone et ne pas exhiber de l'argent?», nous dira une jeune étudiante.
L'autre raison qui fait que des familles respectables se méfient des centres urbains de la capitale est le «langage ordurier» de certains jeunes gens. «Si tu prêtes attention aux mots vulgaires déversés à haute voix à tous les coins de rue, tu ne sortiras jamais avec des membres de ta famille», raconte un autre citoyen, père de famille.
Pour lui, il s'agit bel et bien d'une forme de violence que l'on exerce impunément, sans «vergogne, ni honte». La responsabilité des autorités publiques est certainement entière dans cette situation. Sinon, comment expliquer la persistance des parkings anarchiques gardés souvent par des voyous notoires et qui bénéficient du laisser-aller des responsables concernés.
«Si tu paies, tu as la paix, mais la conscience dérangée. Si tu t'y opposes, il faudra t'attendre à tout, si ce n'est des insultes, c'est ta voiture qui sera prise pour cible», raconte un employé d'une entreprise publique à Alger-Centre.
La liste des incidents et des formes d'insécurité à Alger est bien longue. Et la solution pour bien de citoyens est d'éviter les problèmes et fermer les yeux, en attendant que l'Etat, à travers ses instruments, décide d'agir avec fermeté.
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Posté Le : 03/03/2020
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Djamel G
Source : www.elwatan.com