Algérie

Centrafrique : le Séléka annonce qu'il "remettra le pouvoir" en 2016


Le chef de la coalition rebelle du Séléka en Centrafrique, Michel Djotodia, auto proclamé président, a affirmé samedi lors d'un discours public à Bangui, qu'il "remettra le pouvoir" en 2016, au terme d'une période de transition de trois ans, comme prévu par les accords de Libreville.
Il s'est engagé à "bien gérer la Centrafrique pendant les trois ans à venir"."Nous allons remettre le pouvoir à celui qui viendra nous succéder", a-t-il déclaré en sanguo, la langue nationale, faisant référence également au Premier ministre qu'il a reconduit à son poste après le renversement du président François Bozizé suite à une offensive des rebelles sur Bangui.
Après une première offensive de la rébellion en décembre dernier, un accord de paix avait été signé le 11 janvier à Libreville entre le pouvoir, la rébellion et l'opposition prévoyant la formation d'un gouvernement d'union nationale. Selon cet accord, les hommes qui conduisent la transition du pays ne peuvent se présenter au scrutin présidentiel de 2016.
"J'espère être le dernier chef rebelle président de la Centrafrique", a ajouté M. Djotodia. Il avait souligné : "si nous nous retrouvons à la tête de l'Etat, ce n'est pas, croyez-moi, par une quelconque ambition politique mais par devoir national".
Annonçant la suspension de la Constitution et la dissolution de l'Assemblée nationale, il a précisé qu'il allait "légiférer par ordonnances".
Par ailleurs, M. Djotodia a lancé "un appel patriotique et fraternel à tous ceux qui ont pris le chemin de l'exil de revenir au pays. Il n'y aura pas de chasse aux sorcières car nous devons ériger la tolérance, le pardon et le dialogue en méthode de gestion des affaires de l'Etat", a-t-il dit. Une source proche du Premier ministre Nicolas Tiangaye, reconduit mercredi dans son poste avait auparavant indiqué qu'un nouveau gouvernement de "transition" pourrait être annoncé "dès vendredi" en Centrafrique.
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