Serment - La Présidente centrafricaine de transition, Catherine Samba Panza, prend ses fonctions aujourd'hui sur fond de violences quasi quotidiennes et de crise humanitaire sans précédent.Mme Samba Panza va prêter serment sur la charte de transition, lors d'une cérémonie qui va débuter à 14H00 (13H00 GMT), marquant sa prise officielle de fonction.La nouvelle présidente ? première femme à la tête du pays depuis son indépendance en 1960 ? devrait ensuite nommer rapidement son Premier ministre, probablement d'ici demain soir, pour avoir en début de semaine un gouvernement prêt à relever le défi de restaurer la paix après des mois de haine intercommunautaire. Ce matin, après des violences ayant fait la veille au moins dix morts, la capitale présentait de nouveau un semblant de normalité. Mais tous les ferments de la crise sont toujours là : environ la moitié de la population de la ville, 400 000 personnes, vit entassée dans des camps de déplacés. Ce qui reste des services de l'Etat est à l'arrêt, les fonctionnaires n'ayant pas été payés depuis des mois. En province, la «majorité» du territoire reste sous la coupe implacable des chefs de guerre, ont rappelé hier, mercredi, à Paris, l'archevêque et l'imam de Bangui, qui, depuis des mois appellent leurs concitoyens à la paix. Au total, la moitié des quelque 4,6 millions de Centrafricains sont directement affectés par la crise. Pour mettre fin aux violences, Mme Samba Panza veut d'abord «plus de soldats», a-t-elle expliqué dans un entretien publié aujourd'hui par le quotidien français Le Parisien. «Le nombre de soldats actuel ne suffit même pas à remettre de l'ordre à Bangui», juge la présidente. «Il n'y a pas assez de soldats en Centrafrique», a-t-elle ajouté. Ensuite, pour juguler le désastre humanitaire, la présidente -qui doit également organiser des élections générales auxquelles elle ne sera pas candidate d'ici février 2015 au plus tard- veut «remettre les gens au travail» rapidement. L'économie du pays -un des plus pauvres du continent malgré son potentiel agricole et minier- est à l'arrêt, toute comme l'administration, qui, de surcroît, a disparu de régions entières depuis des années. Les caisses de l'Etat étant totalement vides, la nouvelle présidente doit s'en remettre à la bonne volonté de la communauté internationale, qui a promis lundi de débloquer en 2014, 496 millions de dollars (365 millions d'euros) pour stopper la descente aux enfers de la Centrafrique.
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Posté Le : 23/01/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : R I
Source : www.infosoir.com