Algérie

Centrafrique : Bozizé et le Séléka signent un accord de cessez-le-feu Alors que la situation humanitaire demeure préoccupante dans les villes occupées par les rebelles



Centrafrique : Bozizé et le Séléka signent un accord de cessez-le-feu                                    Alors que la situation humanitaire demeure préoccupante dans les villes occupées par les rebelles
Synthèse de Lyès Menacer
Les Centrafricains sont parvenus, vendredi soir, à un accord de cessez-le-feu, mais la situation humanitaire demeure préoccupante ont averti les ONG onusiennes présentent sur le territoire de la République centrafricaine. En effet, les autorités de Bangui et les représentants de la coalition du Séléka ont réussi à s'entendre et à signer un accord de sortie de crise qui prévoit entre autres le maintien de l'actuel président François Bozizé à son poste et la formation d'un gouvernement d'union nationale de transition, après d'âpres négociations à Libreville au Gabon. Des législatives seront organisées au terme d'une période de transition de 12 mois, «un nouveau Premier ministre issu de l'opposition démocratique sera nommé», selon cet accord lu devant la presse, et qui prévoit également le «retrait de toutes les forces militaires étrangères» de Centrafrique, à l'exception des Forces africaines d'interposition (Fomac). Il y a quelques jours, une faction des rebelles s'était opposée à toute négociation avec François Bozizé qu'elle a accusé de non-respect des accords de paix signés entre 2007 et 2011. Le non-respect de ces accords constitue la principale raison de la reprise des armes le 10 décembre dernier par les rebelles qui ont formé une coalition armée à laquelle l'armée régulière n'a pas résisté. Les rebelles ont réussi à prendre le centre de la partie nord-est et du centre de la Centrafrique en l'espace seulement de trois semaines, obligeant ainsi M. Bozizé à solliciter vainement l'intervention militaire de la France (ancien pays colonisateur) et des Etats-Unis, avant de s'incliner devant la volonté des Séléka à se mettre autour d'une table de négociations. Les rebelles avaient exigé le départ du Président du pouvoir avant l'entame des négociations, mais ils sont revenus sur cette revendication, sous la pression de la communauté internationale. Par ailleurs, la situation humanitaire reste des plus inquiétantes dans le nord-est et le centre du pays où des milliers de civils ont fui leurs villages pour se réfugier dans les camps pour déplacés installés par les ONG onusiennes. C'est le Comité international de la Croix-Rouge (Cicr) qui a tiré la sonnette d'alarme à Genève en affirmant que la situation est précaire aussi bien à Bangui, la capitale du pays que dans les villes de Sibut ou Damara. «A Sibut et à Damara, deux villes sur la ligne de front où nos équipes se sont rendues ces deux derniers jours, les populations ont pris la fuite par crainte de la violence armée», a déclaré Georgios Georgantas, chef de la délégation du Cicr en République centrafricaine. «La plupart des familles déplacées vivent dans des huttes rudimentaires au milieu de la brousse. Elles sont à la merci des moustiques, vecteurs du paludisme. Nous sommes particulièrement préoccupés par le sort des enfants en bas âge, qui dorment aujourd'hui encore dans des abris de fortune dans la brousse», a-t-il indiqué, a rapporté l'agence chinoise Xinhua.


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