Algérie

Centrafrique: accord sur un gouvernement inclusif



Le Commissaire à la paix et à la sécurité de l'Union africaine (UA) et principal médiateur de cette réunion, Smaïl Chergui, s'est dit "heureux d'annoncer qu'aujourd'hui (mercredi), au siège de l'UA, les signataires ont trouvé un accord sur un gouvernement inclusif en Centrafrique", félicitant le peuple de Centrafrique pour "cette réalisation et, par la suite, pour un nouveau départ dans la mise en oeuvre de l'accord".La veille, M. Chergui s'était déjà dit optimiste sur son compte twitter. "Après les consultations initiales avec tous les signataires de l'accord de paix (...), j'ai de nouveau rencontré le Premier ministre pour échanger les points de vues sur les moyens d'accélérer la mise en œuvre de l'accord de paix", avait-t-il écrit.
Ces propos ont été tenu au terme d'une réunion de suivi de l'accord centrafricain débutée lundi à Addis-Abeba. Cette rencontre avait été convoquée par l'UA le 6 mars dernier après l'annonce du nouveau gouvernement issu de l'accord négocié à Khartoum jugé insuffisamment "inclusif" par la majorité des groupes armés.
"Les concessions sont difficiles, douloureuses, mais elles sont le prix de la paix", avait déclaré plus tôt le président de la Commission de l'UA, Moussa Faki Mahamat, précisant aux parties prenantes que "la paix définitive en RCA est à portée de votre main. Tout dépend de votre volonté".
La composition de la nouvelle équipe gouvernementale n'a pas été dévoilée, mais elle le sera "probablement dans les prochains jours".

Lire aussi: Respect de l'accord de paix en Centrafrique: l'UA a écouté tous les signataires

Onze des quatorze groupes armés signataires de l'accord de paix en Centrafrique avaient ainsi réclamé la démission du Premier ministre Firmin Ngrebada et souhaitent "discuter directement avec le Président de la république", selon un communiqué rendu public.
Le communiqué, signé lundi par onze des quatorze groupes armés présents à Addis-Abeba, indique que "M. Firmin Ngrebada n'est plus crédible, il ne fait donc plus office d'interlocuteur pour la suite du processus et doit être remplacé aux fonctions de Premier ministre".
La plupart de ces groupes avait appelé à un remaniement ministériel, affirmant toutefois ne pas se désolidariser du texte signé le 6 février et censé ramener la stabilité dans ce pays en guerre depuis 2013.
Cet accord de paix, soutenu par tous les partenaires de Bangui et préparé depuis 2017 par l'UA, est le huitième signé depuis le début de la crise.
Les précédents accords n'avaient pas abouti à un retour de la stabilité, pas plus que la présence de la Minusca, déployée en 2014 et forte de 11.000 Casques bleus.
La Centrafrique est en conflit depuis 2013, engendrant le déplacement de près d'un quart de ses habitants.


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