Algérie

Censé être délivré gratuitement au niveau des recettes principales



L’imprimé «G 50» en vente dans les kiosques Le G 50, l’imprimé officiel qui sert pour les déclarations fiscales à périodicité mensuelle, censé être délivré aux contribuables gratuitement et uniquement au niveau des inspections des impôts, est en vente chez certains buralistes et dans des taxiphones… Après les timbres fiscaux revendus plus chers que le prix officiel et l’imprimé d’attestation médicale exigée avant les mariages et censé délivré au niveau des services de l’état civil qu’on retrouve en vente dans les kiosques, c’est maintenant au tour des imprimés fiscaux sur lesquels est clairement mentionnée la mention «délivré gratuitement» d’être revendus dans des taxiphones au centre ville d’Oran. C’est bizarrement le point de chute de cet imprimé officiel dont des photocopies sont vendues à 10 dinars pièce. Le plus étonnant c’est que cela devient comme accepté par nombre de contribuables qui ne se posent plus la question et s’orientent systématiquement vers le buraliste du coin pour se procurer le document. Interrogé à ce propos, un citoyen venu acheter l’imprimé affirme: «C’est des imprimés qui ne sont pas toujours disponibles au niveau des impôts, je suis donc obligé de me rabattre sur le taxiphone du coin. Chez lui au moins c’est tout le temps disponible!» Au niveau d’une inspection des impôts, un receveur précise: «Les G50 ont toujours été disponibles et gratuitement dans les recettes principales, c’est plutôt aux contribuables de ne pas céder à ces réflexes qui contribuent à ternir l’image des institutions». Et d’ajouter: «C’est pareil pour les timbres fiscaux. Comment se fait-il que les citoyens laissent les bureaux de poste et se dirigent vers des kiosques en payant les imprimés plus cher?» «La réponse est toute simple, rétorque un citoyen, si ces imprimés étaient véritablement disponibles au niveau des institutions de l’Etat, les gens n’auraient pas accepté de débourser un centime ailleurs pour en obtenir!» Il est vrai toutefois que certains citoyens, voulant gagner du temps, préfèrent payer ces documents plutôt de d’aller les chercher loin. Mais pour d’autres, comme cet ancien commerçant installé au centre ville d’Oran, «le manque de temps n’est pas une excuse. Il faut s’y prendre à temps. De plus, cela est un acte de citoyenneté que de ne pas céder aux revendeurs.» Cela étant, de nombreux citoyens regrettent que le service public laisse parfois à désirer au niveau de nombreuses institutions qui accueillent quotidiennement des centaines, voire des milliers de personnes qui, déçus de la réception et de la prestation de service, tentent de trouver des voies plus rapides permettant d’éviter les humeurs des uns et la paresse des autres.   Zitouni M.


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