CEM Rahil Rabah boumerdès : Un directeur rancunier

Le directeur du CEM Rahil Rabah de Boumerdès, situé au centre-ville, a décidément la rancune tenace.
Hier matin, alors que les élèves rejoignaient leur classe à  8h, il a décidé, sur un coup de tête, de renvoyer un élève juste parce qu'il portait un pantacourt, alors que la moitié des élèves de son établissement en portaient ce jour-là.
Quand l'élève lui expliqua que sa maman était au chevet de son frère de 4 ans malade et que son papa était au travail et que par conséquent personne ne pouvait venir le chercher, le directeur a eu cette phrase pleine de bon sens : «Même s'ils (tes parents) étaient à  Oran, ça ne change rien, tu sors de l'établissement»... L'élève se retrouva ainsi à  la rue livré à  lui-même. S'il avait été agressé ou avait eu un accident de la route ou toute autre déboire, cela était apparemment le dernier des soucis du chef d'établissement. En fait, renseignement pris, la rancune du directeur date d'une année quand il a refusé d'inscrire l'élève en question dans son établissement après que ses parents eurent déménagé dans cette ville, au motif surréaliste que «cela risquait de faire dégringoler le niveau de l'établissement !» Après quelques interventions, l'élève fut quand même inscrit dans cet établissement malgré le refus catégorique du responsable, et depuis cette date, c'est l'élève qui paye les pots cassés. L'éducation nationale a des défis autrement plus importants et urgents à  relever pour que de tels comportements totalement irresponsables et puérils d'un directeur censé prendre soin de ses élèves comme de ses enfants soient mis en avant.
Eduquer des enfants devrait àªtre une vocation, voire plus, un sacerdoce pour tout chef d'établissement qui se respecte et non un fonds de commerce ou juste un tremplin. Si l'on veut vraiment réformer en profondeur l'éducation nationale dans notre pays, il faudra commencer par éliminer ces comportements indignes de formateurs des générations futures.