Algérie

CEM des martyrs d'Akbou : Un fonctionnaire crie à «l'injustice»



Kadri Toufik, un fonctionnaire de l'éducation exerçant en qualité d'adjoint principal des services économiques, est dans tous ses états. Sa première déconvenue, témoigne-t-il, il l'a essuyée il y a un peu plus de deux mois, suite à son affectation au CEM des martyrs d'Akbou.«En dépit de mon PV d'installation, je n'ai pas pu prendre mes fonctions. Mon poste étant occupé par un agent d'administration vacataire, lequel n'a aucun rapport avec les finances. Mes supplications auprès du directeur pour me rétablir dans mes droits ont été vaines», relate-t-il, désabusé.
Faisant contre mauvaise fortune bon c?ur, et dans l'attente d'un hypothétique règlement de sa situation, Toufik tente de se rendre utile : «Mû par l'intérêt de l'élève et guidé par le souci de servir l'éducation, je me suis investi dans des tâches qui ne relèvent pas de mes missions, comme encadrer les élèves en demi-pension, veiller sur leur sécurité et un tas d'autres tâches», écrit-il dans un courrier de recours adressé au directeur de l'éducation.
Plus qu'une conspiration du silence, le fonctionnaire protestataire se dit certain de voir dans l'attitude de certains cadres administratifs et financiers locaux une volonté de couvrir les gros dysfonctionnements qui ont caractérisé la gestion du CEM des martyrs au cours de ces dernières années, et les soupçons de concussion qui ont fait sortir de leurs gonds les parents d'élèves, en organisant un sit-in de protestation devant le siège de la direction de l'éducation. «Mon problème aurait pu connaître son dénouement à l'occasion de la venue de l'inspecteur général de l'administration et de l'inspecteur des finances, pour titulariser l'intendante du CEM.
Il n'en fut rien !», s'offusque-t-il. Pire : «cette injustice flagrante a persisté sous les yeux de l'inspecteur général de l'administration, qui est pourtant garant du bon fonctionnement des établissements scolaires et de l'organisation des services, conformément à la réglementation en vigueur», dénonce-t-il sur un ton acerbe. «Même la commission d'enquête diligentée sur ma demande par le directeur de l'éducation a débouché sur du vent», déplore-t-il.
Pour prouver la bonne foi de ses allégations et faire valoir l'intégrité de son parcours professionnel, Toufik exhibe des documents signés par un ex-directeur du CEM des martyrs et par un collectif de parents d'élèves, attestant de «sa compétence, sa bravoure et son dévouement». Frustré, mais pas abattu, déçu, mais résolu, il sollicite une nouvelle foi le directeur de l'établissement, lui demandant de le rétablir dans ses droits. «Une requête restée lettre morte», constate-t-il, amer.
Avec l'énergie du désespoir, Toufik adresse un ultime courrier au ministère de l'Education nationale, avec copie au secrétaire général de l'éducation.
Dans cette missive, il dénonce un «déni de droit» et met en exergue, illustrations à l'appui, «les conditions déplorables» qui prévalent au CEM des martyrs d'Akbou. «Est-ce l'école de qualité dont rêve la ministre de l'Education nationale '», «N'est-il pas immoral, voire absurde, de devoir s'en remettre à la justice pour régler une affaire administrative aussi simple '»,
s'interroge-t-il.


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