CEM de la commune d’El Ançor

14 années dans des classes en amiante L’association des parents d’élèves du CEM mixte de la commune d’El Ançor sollicite le wali d’Oran d’intervenir pour activer le projet du nouvel établissement moyen. «Nos enfants sont scolarisés dans des salles préfabriquées dont les composants (toitures et murs) sont en amiante» déplorent-ils. En effet, ce CEM qui a ouvert ses portes durant l’année scolaire 1994/95 pose un vrai problème de santé publique, en dépit des textes de lois interdisant ce genre de matière nocive pour la santé. La plupart des composants des classes sont en amiante, une matière hautement cancérigène. Depuis la réception de cet établissement scolaire, les parents d’élèves ont vivement dénoncé la conception archaïque qui ne répond à aucune norme pédagogique ou sanitaire. Les différentes correspondances adressées aux directeurs de l’Education ont toutes été aplanies. Aucune n’a été suivie d’effet. D’autre part, l’association écologique locale «ONZA» a également adressé plusieurs requêtes aux services concernés pour «procéder à la délocalisation des élèves vers une autre structure, à savoir vers l’école primaire Hadj Sahraoui, en attendant la réception d’un autre CEM». Mais toutes les doléances des citoyens d’El Ançor sont restées vaines; indifférence totale de la part des services concernés, en dépit du danger de santé publique. Il y a quelques années, le projet d’un nouvel établissement moyen a été inscrit mais les travaux tardent à être réalisés. Selon un proche de l’APC, «les travaux auraient dû démarrer il y a longtemps, mais un tiers avait acquis illégalement l’assiette foncière qui était censée abriter le nouveau CEM. Ce tiers avait un document attestant la propriété mais qui n’avait aucun fondement légal; il lui avait été délivré suite au désistement des agriculteurs de l’EAC qui occupaient le terrain. Après plusieurs années, la justice a enfin tranché au profit de l’APC et les travaux débuteront bientôt», a-t-on appris, au grand bonheur des élèves d’El Ançor. In fine, la population d’El Ançor déclare que des milliers d’enfants et une centaine de professeurs ont vécu sous l’amiante, huit heures par jour et depuis quatorze années. Les pouvoirs publics sont pleinement responsables en cas de déclenchement de maladies, même à long terme. Benachour Med