Classes surchargées, absence de laboratoires équipés, insalubrité et tant d'autres problèmes sont le lot quotidien des élèves de ce CEM. Mais, aucune solution à l'horizon.
Vu de l'extérieur, le collège d'enseignement moyen, Chahid Kaddour Nader, plus connu sous l'appellation de «CEM ancien», situé en plein centre-ville de Mouzaïa, offre l'aspect d'une vieille bâtisse totalement abandonnée et sur le point de s'effondrer.
Le collège d'Assia Djebbar aux oubliettes
La façade de cet établissement scolaire datant de l'époque coloniale et qui a vu l'illustre écrivaine algérienne, membre actuellement de l'Académie française, Assia Djebbar, occuper ses bancs, mérite une meilleure attention des responsables du secteur et même des autorités locales. La façade de cet établissement scolaire donne une image indigne d'une structure, dont le rôle essentiel est la transmission du savoir et l'inculcation des valeurs civiques. Des graffitis des noms de candidats ayant participé aux dernières élections locales enlaidissent la façade du collège. «C'est aux nouveaux élus locaux qu'échoit la responsabilité d'entamer une opération de peinture et de nettoyage des murs extérieurs de l'établissement scolaire, sali par leurs militants lors de la campagne électorale», fustige un citoyen, déçu par cet état de fait.
Récemment, devant la principale entrée de cet illustre collège, des travaux de pose de câbles électriques ont été effectués. Le sous-traitant, désigné par Sonelgaz, après avoir arraché le carrelage et creusé une tranchée, a bâclé les travaux de remise en état des lieux. C'est ainsi qu'aujourd'hui, des morceaux de pierre, de carrelage et un amas de sable jonchent le sol, sans qu'aucune autorité intervienne pour rappeler à l'ordre le maître de l'ouvrage.
Pourtant, comme le rappellera un citoyen dépité, il existe bel et bien à l'APC de Mouzaïa un service de suivi des travaux réalisés sur la voie publique ! Même les collégiens se plaignent des amas de terre transformés en boue lors des dernières pluies, et qu'ils transportent dans leurs chaussures en classe. Ce n'est pas la première fois que des sous-traitants de Sonelgaz entament des travaux sans jamais les finaliser correctement et quittent les lieux en les laissant dans un état lamentable. A l'intérieur de l'établissement scolaire, il existe une classe contenant de l'amiante. Même s'il est grand temps de la démolir pour épargner aux élèves de réels dangers de santé, l'académie de Blida ne semble pas encline à protéger des générations de collégiens.
La santé de ces derniers est aussi menacée par l'existence d'un tas de détritus devant l'établissement scolaire, car des commerçants de fruits et légumes n'hésitent pas à jeter leur marchandise avariée et puante à quelques mètres seulement du collège.
Les classes surchargées, l'absence de laboratoires équipés en matériels de travaux pratiques et maints autres problèmes soulevés n'ont fait réagir aucune autorité. «Deux classes sont en surnombre sur les douze que compte l'établissement», affirme la présidente de l'Association des parents d'élèves. Et de poursuivre : «Faute de classes disponibles, deux classes ont été transférées à l'école primaire Tahar Tatali, distante d'une vingtaine de mètres du CEM. Il existe à Mouzaïa d'autres CEM, mais les élèves sont mal orientés par rapport à leur lieu d'habitation.»
Un autre problème mérite aussi une attention particulière. Il s'agit du repas de midi dont doivent bénéficier principalement les élèves venant des fermes. L'Association des parents d'élèves, consciente de la nécessité du repas de midi pour les adolescents, a déposé au niveau de la direction des cantines de la wilaya de Blida une demande afin d'autoriser une quarantaine d'élèves habitant hors de la ville à déjeuner à la cantine du lycée technique. Enfin, heureusement que l'aspect pédagogique fonctionne bien dans cet établissement, qui connaît un bon taux de réussite avec 80% à l'examen du BEM.
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Posté Le : 19/02/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Abdelkader L
Source : www.elwatan.com