CEM Belaref à Bordj Bou Arréridj : Les anciens enseignants honorés

Après s'être perdu de vue depuis presque cinquante ans, une pléiade d'anciens professeurs qui ont enseigné au collège Abdelkader Belaref de Bordj Bou Arréridj, avec à leur tête l'ancien directeur Rachid Benslimane, s'est donné rendez-vous samedi dernier dans la cour de l'établissement pour se voir, se revoir ou tout simplement se raconter des histoires dans une ambiance festive, émaillée par des pincements au c?ur à la mémoire de ceux qui ont quitté ce monde.«Je ne saurai exprimer ma joie de retrouver mes anciens élèves, eux aussi ont vieilli, et que je n'oublierai jamais, malgré le demi-siècle qui nous a séparés.
En 1979, j'ai quitté Bordj pour Tizi Ouzou où j'ai travaillé et fini ma carrière en tant que directrice d'un CEM. Pourtant, je me rappelle parfaitement de mes élèves», nous dit Rabiaa Mostefai, professeur de français.
Sa collègue d'anglais, Ourida Tabet, émue, enchaîne : «Nous étions marginalisés et mis au placard des décennies durant. Aujourd'hui, je ne peux que me réjouir de cet instant qui m'a permis de retrouver mes anciens potaches et collègues. C'était la belle époque, où l'enseignant était un vrai enseignant et l'élève un modèle de la discipline». Un peu plus loin, deux autres enseignants, et pas des moindres qui ont marqué leur passage, que nous avons connus jeunes, dynamiques et dévoués. M.Benkhalfallah, enseignant de français nous dira : «Je remercie tout ce beau monde qui nous a permis de nous rafraîchir les mémoires après tant d'années où chacun est parti dans son chemin, et qui nous a offert
cette opportunité de se rencontrer».
Achour Mehenni, professeur d'anglais, nous dira : «Ce qui me ravit, c'est cette mémoire intacte chez beaucoup, malgré une aussi longue absence. Tout le monde se souvient de moi, et je suis fier du métier que j'ai choisi.
Pour l'anecdote, un procureur général quelque part dans le pays, un ancien élève que j'ai rencontré, m'a dit : quand je vous rencontre, j'ai l'envie de vous demander de me tirer les oreilles encore». Benkhaled, Bahtou, Bendib, Moussaoui et beaucoup d'autres ont répondu présents à cette parenthèse temporelle de deux heures de retrouvailles qui s'est refermée avec une photo de famille et des selfies.
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