Algérie

CEM «Base 5» de Sidi Ahmed



Les élèves et le personnel du CEM «Base 5» de Sidi Ahmed, dans la ville de Béjaïa, souffrent du froid ces jours d'hiver rigoureux.L'Association des parents d'élèves (APE) attire l'attention des pouvoirs publics sur la détérioration des conditions de scolarité, dénoncée lors d'une assemblée générale tenue ce week-end. «Les conditions de scolarité de nos enfants sont préoccupantes, elles cèdent la place à l'inquiétude», écrit l'APE dans un communiqué.
Les élèves étudient à l'intérieur de salles non chauffées et dont les vitres sont cassées. «Dans le meilleur des cas, le chauffage n'arrive même pas à bien chauffer les salles du palier inférieur. Dans celles des étages supérieurs on grelotte», nous affirme Karim Boudjaoui, président de l'APE.
Le CEM subit aussi une détérioration de l'étanchéité «qui a permis la pénétration des eaux pluviales dans une des classes pendant cette période hivernale caractérisée par un froid insupportable qui se répercute négativement sur la scolarité et la santé des élèves». La direction de l'établissement se montre impuissante à remédier à cette situation, au moment où les autorités, par l'intermédiaire de la direction de l'éducation, semblent se désengager de la responsabilité de la bonne scolarité des élèves.
La direction du CEM ne dispose même pas d'un fonds de roulement suffisant pour s'acheter? des rames de papier. L'APE a été sollicitée pour lui venir en aide. «Nous avons refusé. L'argent de l'association est destiné à l'épanouissement de nos enfants», affirme Karim Boudjaoui. L'argent public fait cruellement défaut, traduisant le désengagement non assumé des autorités. «L'Etat s'est désengagé de la dépense publique aux dépens des élèves», déplore notre interlocuteur. Pour parer au plus urgent, des parents d'élèves se voient dans l'obligation de se substituer aux autorités absentes. L'exemple est donné par un parent d'élève qui vient de prendre l'initiative de réparer les vitres cassées par ses propres moyens.
Aussi, les déchets générés par le CEM s'entassent dans un coin de la cour, où se tiennent les séances de sport, à défaut de pouvoir dépenser une petite somme pour leur évacuation. A voir cette lacune, le préau que réclame l'APE depuis longtemps paraît un luxe. Par temps de pluie, ou même de soleil, les élèves n'ont pas la possibilité de se mettre à l'abri. «Nous ne pouvons nous taire face à cette situation qui menace un des droits les plus élémentaires, en l'occurrence le droit à la scolarité garanti par la Constitution et ratifié par les conventions internationales relatives aux droits des enfants», écrit l'APE.
L'association interpelle les autorités, wali, P/APW, directeur de l'éducation et directeur du CEM, pour intervenir et créer de meilleures conditions de scolarité. «Devant cette situation, nous interpellons les pouvoirs publics, garants de la scolarité de nos enfants, pour prendre en charge en urgence toutes nos doléances afin de rétablir le droit de nos enfants à une scolarité digne et satisfaisante», conclut l'APE.


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