CEM Attahdib (ex-Tripoli)

Un enseignant agressé en classe par un parent d’élève Une fois encore, un grave dépassement vient d’ébranler une des institutions hautement symboliques de l’éducation nationale. L’agression en pleine classe d’un enseignant par un parent d’élève, a provoqué un mouvement de protestation et de soutien spontané qui a touché d’autres établissements limitrophes. Tout a commencé di-manche matin, lorsqu’un parent d’élève a fait irruption à l’intérieur même du CEM Attahdib (ex-Tripoli), faisant fi de la réglementation régissant une telle institution et ne tenant compte ni du gardien, ni de l’adjoint d’éducation qui lui demandaient de la retenue, encore moins du chef d’établissement présent dans son bureau, ce jour-là, pour se retrouver en pleine classe face à l’enseignant occupé comme tous les jours, à donner sa leçon de géographie à ses élèves. Et devant la stupéfaction des collégiens, le père en question s’est mis à proférer des menaces et des insultes d’une extrême vulgarité à l’adresse de l’éducateur qui a fait preuve d’un calme olympien, jusqu’à l’intervention des autres enseignants, venus au secours de leur collègue. Suite à ce fâcheux évènement, une plainte a été déposée par le chef de l’établissement au niveau de la 8ème sûreté de wilaya, suivie d’un rapport détaillé adressé à la direction de l’Education dont dépend le CEM en question. A ce sujet, on tient à rappeler que le collège représente une institution de l’Etat et que l’enseignant pris pour cible est un fonctionnaire qui se trouvait au moment des faits en plein exercice de ses fonctions. En signe de protestation contre ce grave dépassement, l’ensemble des travailleurs du CEM ont observé mardi matin, une heure d’arrêt de cours. D’autres collèges et écoles ont adressé un courrier de soutien à leur collègue et, à leur tour, ils ont observé un arrêt pour manifester leur ras-le-bol devant de tels agissements. Pour rappel, des établissements de la circonscription de Sidi El Houari ont, au cours de la semaine dernière, observé une journée entière de protestation pour dénoncer l’agression dont a été victime un inspecteur de l’éducation aux abords d’un établissement. Devant des actes inadmissibles qui touchent fréquemment ces lieux du savoir, les pouvoirs publics sont interpellés pour mettre fin à des agissements qui ont tendance de se banaliser et qui portent atteinte à un corps enseignant déjà usé par une situation socio-économique qu’il est grand temps de prendre plus sérieusement en compte.