Algérie

CEM Amara Rabah à Maramane : toujours pas sécurisé !



CEM Amara Rabah à Maramane : toujours pas sécurisé !
Les élèves sont quotidiennement exposés aux agressions de jeunes délinquants.
Deux délinquants en état d'ébriété et munis de couteaux à cran d'arrêt ont fait irruption, la semaine dernière, dans l'enceinte de l'établissement de l'enseignement moyen, Amara Rabah, situé dans la localité de Maramane (6 km du centre-ville de Blida).
Il était plus de 15h quand les deux malintentionnés ont investi en toute quiétude la cour de l'établissement, puis ils sont allés jusque dans les classes. Des «intrusions» similaires ont eu lieu à maintes reprises dans cet établissement.
Les nombreux SOS lancés aux responsables concernés n'ont pas poussé ces derniers à sécuriser ce lieu scolaire, fréquenté pourtant par des mineurs. «Sous le regard effrayé des élèves, ils ont déambulé le plus tranquillement du monde entre les rangs, en proférant des insultes et des obscénités, armes blanches pointées vers la face des enseignants et des élèves. Ils opéraient à visage découvert», affirme, effrayé, un enseignant de cet établissement, préférant garder l'anonymat, tant les lieux sont très réputés pour être des repaires de prédilection de la «mafia locale».
Après avoir fait le tour des classes, ils se sont acharnés sur le véhicule d'un enseignant, d'où ils ont subtilisé la somme de
15 000 DA.Selon les avis de plus d'un, le directeur du collège a carrément refusé d'appeler les éléments de la Gendarmerie nationale et la direction de l'éducation, justifiant cette inertie d'action, malgré l'urgence de la situation, par le fait qu'il allait faire un rapport dans ce sens. Suite à cette scène plus que choquante, les éléments de la brigade de gendarmerie ont été contactés par des personnes externes à l'établissement.
Ces derniers ont affirmé que la gendarmerie ne s'est pas rendue sur les lieux sous prétexte que les malfrats avaient déjà pris la poudre d'escampette. Suite à quoi, 25 enseignants se sont déplacés à la direction de l'éducation, mais «la directrice de l'académie de Blida n'a même daigné nous recevoir», se désolent ces enseignants du CEM. «On nous a tout simplement promis que l'année prochaine, ils recruteront des agents de sécurité, mais d'ici là, on craint pour nos vies. Il y a eu des cas d'agressions mortelles dans le voisinage de cet établissement, car ces malfrats, encouragés sûrement par le sentiment d'impunité, n'hésitent devant rien et sont capables de tout», appréhendent-on, la peur au ventre.
Les enseignants, encore sous le choc, n'ont pas dispensé de cours le lendemain de l'intrusion. Cette énième scène d'horreur, disent-ils, n'est que la goutte qui a fait déborder le vase, car cela fait plus de deux ans que l'anarchie, le désordre et la peur sont le lot quotidien des enseignants et des élèves dans cette localité où les voyous, les repris de justice, les voleurs et les violeurs circulent, armes blanches à la main, à visage découvert et en plein jour.




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