Algérie

Celui qui fait craindre le pire



Celui qui fait craindre le pire
Alors que tout le monde était presque certain de la victoire de la candidate des démocrates, Hillary Clinton, Trump a créé la surprise ou plutôt le cauchemar.Nul ne croyait à un tel scénario. Les Américains ont l'impression d'assister à une véritable séquence d'hollywood. Au lendemain de la victoire du candidat des républicains, Ronald Trump, les Américains sont toujours sous le choc. Cris, sanglots, indignation et désespoir, se lisaient sur les visages de la population américaine. Au regard des images rapportées par les télévisions du monde entier l'on croirait qu'il s'agissait là d'une catastrophe naturelle, ou d'un ouragan qui a frappé encore l'Amérique, mais ce n'est pas le cas.La victoire de Trump aurait provoqué un séisme politique dans les annales de la première force mondiale. La célèbre citation «Yes, we can» du désormais ex-président des Etats-unis, s'applique également à Trump. Alors que tout le monde était presque certain de la victoire de la candidate des démocrates Hillary Clinton à la présidentielle, confortée par les sondages, Trump a créé la surprise ou plutôt le cauchemar.Les dernières révélations faites par le FBI contre le candidat des Républicains et ses propos déplacés envers les femmes n'ont pas laissé l'ombre d'un doute chez les Américains qui voyaient déjà Hillary à la Maison-Blanche. Or, ces derniers se sont réveillés sur un président milliardaire après huit ans de mandat de Barack Obama. Ce qui leur fait craindre le pire. «Nous avons honte, nous sommes désolés au nom de notre pays, que les hommes blancs sans éducation aient parlé aujourd'hui», rage Célia Rowlson-Hall, une réalisatrice de films de 32 ans. «Nous autres, en tant que moitié du pays qui croit en l'amour, l'unité et l'équité, nous devons unir nos forces pour lutter contre cet homme qui ne représente que haine, intolérance et xénophobie», lance une enseignante. «Trump est dingue, il dit tout et n'importe quoi», dit Anne Shaw, avocate spécialisée dans les droits civiques à Chicago. «Le vrai danger, prévient-elle, est le vice-président de Donald Trump, Mike Pence, héraut de la droite conservatrice anti-avortement. Pence est fou!».Personne ne s'attendait à une pareille claque. Certains se disaient anxieux en arrivant... mais qui aurait imaginé que la fête se transformerait en enterrement' A l'annonce des résultats, les gens s'affalaient, tout en pleurant. Deux femmes regardaient dans le vide, la main sur le front, en silence. «C'est irréel», dit Margarita, jeune fonctionnaire. Elle craint une nouvelle ère, pas seulement politique. Elle craint cette partie de l'Amérique qui a voté pour le populiste. «Nos vies ne sont plus en sécurité, en tant que femmes de couleur», affirme-t-elle, cherchant ses mots, sans trop savoir quoi dire.Certains citoyens se projettent déjà dans la prochaine élection. «Après un shot de tequila, je vais reprendre mes esprits et faire tout ce qui est en mon pouvoir pour qu'il ne soit pas réélu, car c'est ça, la démocratie», fulmine Elmy Bermejo, venue exprès de San Francisco. Hier, le choc a gagné toute l'Amérique pour laisser place à l'incertitude et l'inquiétude. Les Américains se disent de plus en plus inquiets sur leur avenir.


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