Algérie

Cellule d’écoute psychologique du service de la médecine légale


120 femmes victimes de violences conjugales depuis mai Selon des sources hospitalières, plus de 200 femmes ont été victimes de violence conjugale depuis le mois de janvier 2007, dont 120 depuis seulement le mois de mai. La cellule psychologique de soutien aux femmes victimes de coups et blessures volontaires a recensé 120 oranaises victimes de CBV depuis le mois de mai dernier. Douze cas sont été enregistrés en mai, 31 en juin et 40 femmes ont été battues en juillet alors que pour la première dizaine du mois de septembre, sept autres femmes ont été tabassées par les leurs. Les victimes, dont l’âge varie entre 19 et 50 ans, ont présenté diverses fractures, des plaies ouvertes, des œdèmes et des ruptures de la rate. Selon la cellule d’écoute psychologique du CHU d’Oran, la plupart de ces femmes battues ont eu aussi à subir la séquestration par leur mari et, évidemment, ces chiffres ne reflète que les cas qui remonte à la surface, sachant que de nombreuses femmes -pour des raison diverses- ne dénoncent pas leurs agresseurs et ne se présentent, parfois, même pas à l’hôpital. En effet, souvent, les femmes victimes de violences se rétractent et ne déposent pas de plaintes contre leurs agresseurs lorsqu’il s’agit du mari, car cela demeure encore un tabou. Ces femmes victimes ne se décident pas aussi à divorcer pour des raisons économiques et de peur de se retrouver dehors, sans aucune attache. L’une de ces victimes avancera qu’elle ne peut divorcer car elle ne peut retourner chez ses parents où les conditions sont précaires. D’après la psychologue de la cellule, l’augmentation du nombre de femme battue pendant le mois de juillet s’explique par la saison des vacances, période de l’année durant laquelle le nombre de CBV connaît un accroissement. Interrogée sur le profil des auteurs de ces violences, notre interlocutrice précisera qu’il s’agit de toxicomanes, d’alcooliques et de sadiques généralement portant «des traces d’automutilation et des tatouages». Pour rappel, la cellule psychologique a été mise en place au service de la médecine légale du CHU Oran où toutes les victimes de violences se dirigent pour l’établissement de certificat d’incapacité indispensable lors du dépôt de plainte contre leurs agresseurs. Pour ce qui est de la procédure de traitement de ces patientes, la psychologue présidant cette cellule dira que les femmes victimes sont invitées à remplir une fiche qui comporte différentes informations sur sa personne et son agresseur. Cette fiche permet de déterminer le profil psychologique des deux parties, ce qui aidera le médecin à arrêter le traitement nécessaire pour chaque cas. Rym Hadir Abdou
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