Algérie

Célébration du Nouvel An berbère: Chaud, yennayer, chaud !



Généralement, la coutume veut que la célébration du Nouvel An berbère ait lieu, non pas au commencement de la nouvelle année berbère, mais la veille. Ceci dit, cela n'empêche pas de nombreuses familles de préférer célébrer cette fête au soir de la nouvelle année amazigh, autrement dit le 12 janvier. En se promenant, dans la matinée d'hier, à la rue de la Bastille, on se rend aisément compte que les Oranais optent de plus en plus pour la célébration de cette fête au soir «el yanayer», et non plus la veille. Hier, en effet, le marché de la Bastille grouillait de monde, tous pesant et soupesant toutes sortes de denrées, surtout celles susceptibles d'agrémenter au mieux cette fête. D'habitude, les familles oranaises garnissent leurs tables, à l'occasion de cette célébration, d'une floraison de friandises, ainsi que d'amuse-gueule de toutes sortes. Cette année, tout un chacun essaye, autant que faire se peut, de ne pas déroger à la tradition, et cela malgré les prix, qui se font, année après année, de moins en moins abordables. Aussi, pour ce qui est du yennayer de cette année, on a affaire à des noix provenant de la Californie à partir de 700DA le kilo ; idem pour les pistaches, dont le prix s'élève à 350 DA les 500 gr. Les cacahuètes sont plus abordables, proposées à 400DA le kilo. Les dattes sèches, elles, sont à 200DA le kilo ; quant aux figues sèches, provenant de Béjaïa, affichent 400DA le kilo. Les noisettes, avec 180DA pour 250gr, se vendent pratiquement au même prix que les pistaches et les noix. Les marrons dits de premier choix se vendent au prix de 360 DA le kilo, et enfin, la célèbre «halva turc», très prisée lors de cette fête, son prix atteint 400 DA le kilo. Certaines personnes, faisant fi de la cherté, ont décidé de dépenser «gros» pour célébrer cette fête comme il se doit, mais les autres, dont le revenu est plus mince, ont trouvé la parade : aller chez les marchands qui ont confectionné des «bouquets» (m'khalat), ou des mini-couffins, dans lesquels on peut trouver de tout : des pistaches, noix de cajou, amandes, cacahuètes, figues sèches…et cela à des prix allant de 400 à 500DA, ce qui est largement plus abordable. «En vérité, dit une vieille femme à un marchand, c'est juste pour «el-fal» que j'effectue ces achats, mais cette cherté me pousse à m'en passer !» Beaucoup de gens, en effet, à cause de la flambée des prix, tentent d'orner leur table pour cette fête, mais cela uniquement pour marquer le coup, ou tout au moins de façon symbolique. «On aime beaucoup el yennayer, disent d'autres, mais on l'aurait mieux apprécié si les prix nous étaient plus accessibles !»




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