Algérie

Célébration du cinquantenaire de l'indépendance



Célébration du cinquantenaire de l'indépendance
Constat - C'est aujourd'hui, lundi, qu'expire le délai concernant la réception de scénarios de films entrant dans le cadre de la célébration du cinquantenaire de l'indépendance de l'Algérie.
Notons que cette date butoir est une rallonge accordée aux détenteurs de projets et désirant participer à la réalisation de films, à l'occasion des festivités. Les concernés n'ayant pas été prêts à temps ont sollicité le ministère de la Culture, qui a mis en place une commission de lecture qui s'est s'occupée principalement des films réalisés dans le cadre de cet anniversaire, pour leur accorder une prorogation. C'est ainsi qu'un délai supplémentaire leur a été accordé afin de peaufiner leur projet.
Force est de constater qu'un retard est accusé. L'on est à la veille de la célébration du cinquantenaire de l'indépendance de l'Algérie, le 5 juillet, et rien n'est encore prêt ou fait.
Aux dernières nouvelles, cent cinquante projets de films ont été réceptionnés par la commission de lecture, constituée, entre autres, d'historiens. Mais, il doit y en avoir plus actuellement.
La question qui se pose est de savoir si les cinéastes seron au rendez-vous pour présenter leurs films dans le cadre des festivités, qui, pour rappel, débuteront le 5 juillet 2012 et s'étaleront sur une année, c'est-à-dire jusqu'au 5 juillet 2013.
Cela résume la manière dont les procédures sont entreprises pour tracer et ficeler un programme correspondant au contexte : lenteur, beaucoup de lenteur et aussi de la bureaucratie. Certains scénarios, tels que celui sur Larbi Ben M'hidi, se sont heurtés à la bureaucratie, bien qu'ils soient prêts depuis longtemps. Rappelons que seul le film sur Krim Belkacem a été récemment validé par le ministère des Moudjahidine, après plus de trois ans d'attente. Tout aurait donc dû être prêt deux ou trois années avant la date butoir. La seule qui devait rester à faire était de mettre en 'uvre les activités, les répartir avec le public, et non pas commencer à filmer, dans la précipitation, souvent dans le bâclage, manquant ainsi de rigueur ou de professionnalisme, juste pour marquer le coup. Rappelons qu'au mois de juin 2011, le ministère de la Culture avait lancé un appel à projets cinématographiques et audiovisuels sur la période coloniale, notamment sur la guerre de libération nationale. La date limite de réception des projets avait été fixée alors au 30 novembre de la même année. Le retard a commencé à s'accumuler déjà à ce moment là, l'appel du ministère aurait dû se faire bien avant.
- Il faut savoir que les scénarios réceptionnés seront soumis à une commission de lecture pour étude, afin de sélectionner les films éligibles à une aide financière du ministère de la Culture pour la réalisation. Toutefois, cette commission est contestée par quelques professionnels du cinéma, parce que les scénarios doivent correspondre à une certaine vision de l'Etat. Tout film devant bénéficier d'un soutien financier de l'Etat doit alors se conformer aux conditions requises par le ministère des Moudjahidine qui est le seul habilité à valider ou rejeter les scénarios de films traitant de la guerre de libération nationale. Il se trouve que cette instruction relative au soutien aux films historiques dont l'autorisation émanerait donc du ministère des Moudjahidine, freine, limite, voire coince et censure la création, puisque le cinéma est «un art qui véhicule une vision du monde, contrairement à la télé qui ne s'éloigne pas de la pensée unique». Le cinéaste est libre de traduire et de donner sa vision du monde à travers laquelle est véhiculée une sensibilité. Il ne devrait pas se fondre dans un moule de pensée. Il doit être instantanément créatif. Et qui dit cinéma, dit liberté d'expression. A noter enfin, pour illustrer le retard pris, que le seul film qui soit prêt est Zabana, du réalisateur Saïd Ould Khelifa. Les autres restent à venir.




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