Célébration du 50ème anniversaire de l'indépendance : l'évènement se fête dans la discrétion

Dans le cadre de la célébration du 50ème anniversaire de l'indépendance, la Direction de la culture vient d'organiser le premier panorama du cinéma révolutionnaire.
Malheureusement, cette fête, qui devait être grandiose, s'est transformée en une simple manifestation culturelle comme s'il s'agissait d'une formalité administrative. Ceci, malgré la bonne volonté évidente des organisateurs et la présence de quelques talentueux et parfois très jeunes réalisateurs d'ici et d'ailleurs.Les organisateurs, qui ont dû peiner à rassembler un panel de films et autres documentaires, auront totalement raté leur communication. Si bien que, lors de la cérémonie d'ouverture, les présents ont eu droit à plusieurs ratages que la seule présence du chef de cabinet du wali ne pouvait colmater. Ce ne fut qu'un public clairsemé, composé de quelques passionnés du 4ème art, d'anciens acteurs de cinéma et de quelques grappes d'étudiants en mastère cinéma de l'université de Mostaganem.
Premiers couacs et non des moindres, le dernier film de Saïd Ould Khalifa, consacré au chahid Ahmed Zabana, a été déprogrammé à la dernière minute. C'est pourquoi le public aura droit au documentaire «Le 8 Mai 45» de la jeune Meriem Hamidette, une fille de l'émigration qui a fait parler les derniers témoins de cette tragédie annonciatrice de la révolution du 1er Novembre. D'une durée de 52 minutes, le film véhicule un humanisme et une sincérité proverbiale. Des témoignages authentiques, dépouillés de toute vantardise et de tout héroïsme.
Une leçon de réalisme que la réalisatrice parviendra à faire partager à une grande partie du public. De très bons augures pour une manifestation que des réalisateurs de renom auront singulièrement ignorée, à la grande désapprobation du public qui caressait l'espoir de voir enfin Amar Laskri, Lamine Merbah ou Ahmed Rachedi. On aura noté la présence fort appréciée des artistes Maâzouz Bouadjadj, Benzerari, Benjemline, Mhamed Benaïssa et Ahmed Zegguiche.