Algérie

Célébration du 49e anniversaire du recouvrement de la "souveraineté monétaire"



Célébration du 49e anniversaire du recouvrement de la
Les agents imprimeurs, fondateurs de l'Hôtel des Monnaies, ont été félicités mercredi par le gouverneur de la Banque d'Algérie (BA) Mohamed Laksaci, à un moment où l'Algérie célèbre le 49e anniversaire de la création de sa monnaie nationale le 10 avril 1964.
Je rends un hommage particulier aux anciens de l'Hôtel des Monnaies qui ont contribué à relever les défis liés au recouvrement de la souveraineté monétaire , a dit M. Laksaci lors d'une émouvante cérémonie de commémoration.
La création de la Banque d'Algérie le 13 décembre 1962 et la création du Dinar algérien le 10 avril 1964 avec la promulgation de la loi portant institution de la monnaie nationale, ont en fait marqué le recouvrement de cette souveraineté et font sortir l'Algérie de la zone franc , a-t-il rappelé.
Les premiers billets algériens, émis en 1964 sous les coupures de 5 DA, de 10 DA, 50 DA et 100 DA, venaient alors remplacer le nouveau Franc (NF) hérité du colonisateur.
En décembre 1964, le Conseil d'Administration de la Banque d'Algérie décide de créer le premier billet de banque algérien, une coupure de cinq dinars réalisée par le célèbre peintre M'hamed Issiakhem, et de retirer ainsi de la circulation le billet de cinq nouveaux Francs , rappellent des cadres de l'hôtel des Monnaies.
Mais jusqu'à 1973, le Dinar algérien était émis à parité égale et unique avec le franc : il valait un franc français, soit 180 milligrammes d'or. Ce n'est qu'en 1974 que le pays avait adopté un régime de change indexé sur un panier de 14 monnaies.
Et, depuis 1964, l'Hôtel des monnaies assure, par ses propres moyens, la fabrication des billets de banque ainsi que la frappe des pièces de monnaies métalliques qui a été initiée à la fin des années 1980, faisant de l'Algérie le premier pays sur le continent africain à produire sa propre monnaie.
Larges disponibilités financières
Un demi-siècle après la création du Dinar algérien, le pays jouit de disponibilités financières jamais égalées et d'un niveau appréciable de la monnaie fiduciaire dont la part dans la masse monétaire M2, qui englobe aussi les dépôts bancaires, avoisine aujourd'hui les 27%, a encore rappelé le gouverneur.
Quant aux encaisses de monnaie fiduciaires au niveau des succursales et agences de la Banque d'Algérie, elles s'élèvent à 208,5 milliards de DA au 9 avril en cours, ce qui permet de couvrir en moyenne l'équivalent de 38 jours ouvrables de demande au niveau national, a-t-il relevé.
Ces disponibilités, qui s'ajoutent aux encaisses dont dispose la Caisse générale de la BA, estimées à plus de 77 milliards de DA à la même date, sont largement disséminées à travers le territoire national, selon lui.
Un hommage particulier a été rendu lors de la cérémonie de commémoration, à Mohand Karoune, Medjabra Tassaadit et Bouzera Fatiha, tous des imprimeurs ayant intégré l'Hôtel des Monnaies en 1963, par le gouverneur avant que les autres doyens de l'institution ne reçoivent des médailles témoignant de la reconnaissance de la BA.
Le premier directeur de l'Hôtel de la monnaie Abderrahmane Ammour, qui a dirigé l'institution de 1964 à 2009, c'est-à-dire pendant 45 ans d'affilée, est revenu sur les réalisations en la matière en assurant que les pays qui maîtrisent la production de leur propre monnaie ont une meilleure maîtrise de leur souveraineté .
Interrogé sur les noms des artistes qui dessinaient les billets de banques algériens, M. Ammour a rappelé qu'il s'agit d'abord du défunt Issiakhem qui avait composé avec l'artiste Mohamed Temmam le billet 5 DA, considéré par les spécialistes comme un vrai chef-d uvre artistique, avant de prendre en charge tout seul la création des maquettes de tous les billets émis jusqu'à 1982.
Mais, depuis le début des années 1990, cette tâche est assurée par les artistes de l'Hôtel des Monnaies eux-mêmes, a fait savoir le doyen des directeurs de cette institution.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)