Célébration de Yennayer L’hôtel Azeffoun-Beach au rendez-vous

Publié le 14.01.2024 dans le Quotidien l’expression

Grâce à cet établissement touristique, Yennayer n’est pas passé inaperçu à Azeffoun.
Une grande expérience
Ce qui a marqué la célébration de Yennayer, cette année, est l’organisation d’activités artistiques et culinaires dans de nombreux établissements hôteliers. Il s’agit d’une nouvelle tradition que les établissements hôteliers ont lancée à la faveur de la reconnaissance officielle du jour de l’An amazigh, Yennayer, devenue une fête nationale et une journée chômée et payée. Parmi les établissements qui ont marqué de fort belle manière Yennayer, il y a l’hôtel Azeffoun Beach, ex-Médittéranée, que dirige le spécialiste chevronné du tourisme, Rabah Adjemout. Ce dernier a mis à profit son immense expérience dans le domaine, qui comptabilise plusieurs décennies d’ancienneté, afin de permettre à cet événement de ne pas passer inaperçu dans l’une des villes les plus importantes de la wilaya de Tizi Ouzou, mais aussi l’une des plus belles cités côtières d’Algérie que la nature a gâté. L’initiative d’Azeffoun Beach vient à point nommé, car cette localité souffre d’un manque criant en matière d’animation artistique, culturelle, littéraire, etc. Elle et sa région souffrent de cette lacune depuis au moins cinq ans. Rabah Adjemout, le patron d’Azeffoun Beach, tente d’apporter une touche de gaîté dans ce climat de léthargie, en initiant des activités pouvant contribuer à sortir la région de la torpeur réelle dans laquelle elle est désormais plongée. D’ailleurs, pour Yennayer de cette année, il n’y a point eu d’activités programmées ici, à l’effet de marquer l’événement, n’eut été cette initiative

d’Azeffoun Beach. C’est donc depuis plusieurs jours que toute l’équipe de l’hôtel en question s’était retroussée les manches sous la houlette et l’œil bienveillant et connaisseur de Adjemout afin de préparer ce rendez-vous avec l’une des coutumes les plus répandues et les plus anciennes de notre peuple et de notre culture, plusieurs fois millénaires.

Le jour J, c’est-à-dire le 11 janvier, veille de Yennayer, les préparatifs se sont poursuivis avec rigueur, à la même cadence, jusqu’à l’ultime minute. Le décor a été planté dès la veille, afin d’y accueillir les familles qui allaient venir fêter cette date à haute charge symbolique, dans la liesse, la convivialité et la fraternité, car l’événement devant marquer Yennayer à Azeffoun Beach, devait avoir deux critères indiscutables. Il faut qu’ils soient familial et traditionnel. C’est autour de ces deux principes que s’est focalisée la cérémonie dont il s’agit, nous a confié, le directeur de l’hôtel, dont la date de mise en exploitation remonte à 1989, après trois années de travaux de construction acharnés, menés avec volonté et constance, en surmontant toutes les difficultés de l’époque, dont la pénurie des matériaux de construction. Cet hôtel est le premier établissement du genre, répondant à toutes les normes en la matière, la région d’Azeffoun qui, avant 1989, n’était dotée que d’une auberge de jeunes.

C’est donc fort de plus de 30 années d’existence que cet hôtel se met désormais au rythme de Yennayer, devenu depuis sa reconnaissance officielle, l’un des événements algériens les plus célébrés avec faste. Nous sommes donc le 11 janvier 2024. Il est 20 heures quand les premières familles arrivent dans la salle de cet établissement hôtelier situé au centre-ville et qui est implanté en pleine plage. Les pieds dans l’eau ! Les parents étaient accompagnés de leurs bambins de tout âge. Les fillettes sont parées de belles robes kabyles. Les enfants, quant à eux, sont emmitouflés dans de mignons burnous, comme le veut la tradition. À l’occasion un dîner traditionnel conformément à ce qu’exigent les us et coutumes de Yennayer, a été préparé. Le fameux couscous aux sept légumes avec du poulet et de la viande. Pour les enfants, on a servi également des confiseries de toutes sortes. De même que les adultes ont eu droit à une variété de gâteaux traditionnels. En tout cas, tous les aspects culinaires de Yennayer ont été respectés scrupuleusement par les organisateurs. Quant à la soirée artistique, les personnes présentes ont eu droit, bien entendu, à une troupe traditionnelle Idhebbalen, dont la prestation a été tout simplement magistrale. Les organisateurs ont su choisir des musiciens qui jouaient admirablement de leurs instruments.

Ils ont offert à l’assistance, des moments de joie indicibles. Même les gens les plus timides ont esquissé quelques pas sur la piste de danse tant cette troupe a réussi à créer une ambiance électrique digne des grands jours de fête. Le choix des musiques des chansons, exécutées par cette troupe a été des plus judicieux, car il a été puisé de ce que le patrimoine musical amazigh a produit de mieux et de plus beau.

Un autre bon choix, c’est la qualité du disc-jockey engagé lors de la même soirée. Ce dernier a également su agencer des chansons convenant amplement à la célébration d’un événement comme Yennayer. Le temps avançait mais l’ambiance ne diminuait point.

Bien au contraire, elle allait crescendo. Grâce à l’établissement Azeffoun Beach, Yennayer n’est pas passé inaperçu à Azeffoun, ville natale de tant de grandissimes et célèbres artistes comme Fellag, El Anka, El Ankis, les frères Mohamed et Saïd Hilmi (de leur vrai nom, Brahimi), Hanifa et tant d’autres. Cette expérience est à renouveler en d’autres occasions. Elle est également à méditer. En attendant que des activités culturelles et artistiques soient organisées dans cette ville qui en manque cruellement et qui en a tant besoin.

Aomar MOHELLEBI