Algérie

CELEBRATION DE LA FETE DE L'ACHOURA A MASCARA : Quand la tradition transgresse l'environnement


Dix jours après Moharem , à pareille époque Mascara à l'instar des autres régions du pays célèbre, l'Achoura ; une fête qui est perçue, au delà de son caractère de rite religieux, une tradition de la région de Béni Chougrane qui marque cet événement haut en couleurs spirituelles, la tradition veut que la gastronomie soit souhaitée.
Le vendredi, on a constaté déjà que les prémices de cette fête tant attendue se font sentir. La préparation pour fêter en famille cela est présente dans tous les esprits des Mascaréens. On associe cette fête à un moment de solidarité de joie, de partage et de communion dans le sens noble du terme. S'agissant de l'aspect culinaire , force est de constater que cette année ,l'informel étant éradiqué du circuit commercial, les vendeurs à la sauvette d'autrefois ont disparu et les bouchers de la ville ont été très sollicités pour l'achat du poulet de chair ou la dinde nécessaire à la préparation au repas de Achoura à base de Rougag (mouchoirs) fait avec de la semoule ou La Tarechta (pates traditionnelles) ou à défaut « El berkouses » savamment fait par les grand mères des restes d'EL kadid du mouton de l'AID El ADHA. Les enfants ne seront pas laissés de la partie durant cette fête, leur circoncision. Des figures au devant de la scène de cette célébration et beaucoup de parents choisissent ce moment faste pour accomplir ce rituel, les plus grands ont droit à des jouets, de vêtements neufs et des bonbons traditionnels comme « El kamounia » Dès l'aube, les femmes visitent leurs morts dans les cimetières avant de rentrer pour la préparation du couscous garni dont on se régale puisqu'on le sert à tous les membres de la famille et aussi aux invités au déjeuner et au diner comme le veut la tradition. « Coutume séculaire dans cette culture populaire, nous indique cet imam de la vieille mosquée de Tighennif . Cette célébration renforce les liens de solidarité et de partage entre les membres de la société et c'est pourquoi la zakat au profit des démunis, une obligation religieuse sur les nantis de la population revêt un caractère de cohésion sociale et de soutien populaire. » Khalti ZOHRA, une septuagénaire nous explique amèrement que beaucoup de coutumes ont tendance à disparaitre progressivement et elle tient à nous le dire haut et fort ,modernité oblige ,certains parents, ajoute 'elle, célèbrent des fêtes qui ne sont pas les nôtres et Dieu Merci la fête populaire pour célébrer ces événements est toujours de mise parmi la population notamment en milieu rural. Cette dame très vénérée à Zelamta, son village natal, très pressée ce jour là à la recherche de ses denrées alimentaires chez les voisins pourjustement préparer son repas frugal de Midi pour ses enfants et ses petits enfants et elle y tient, nous explique t elle en substance.
Les artères et rues commerciales de la ville de la cité de l'Emir sont prises d'assaut par les citoyens, particulièrement les ménagères,
qui viennent s'approvisionner en divers articles et produits affichés à des prix réduits. Cet engouement pour les fêtes traditionnelles qui constituent pour la plupart des gens des moments de joie et Si EL hadj Hadri ,commerçant à Baba ALI ,un vieux quartier de Mascara nous affirme que durant Achoura et en guise de charité, il fait don de sa marchandise ancienne et non écoulée aux pauvres «Outre le jeûne observé le jour d'Achoura, les mosquées et les Zaouïas accueillent de nombreux fidèles venus pour accomplir EL Adhkar .
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)