Algérie

Célébration de l'an I de la révolution du Jasmin



Célébration de l'an I de la révolution du Jasmin
Le président Abdelaziz Bouteflika est attendu aujourd'hui à Tunis pour la commémoration du premier anniversaire du début de la révolution du Jasmin.
Parmi les invités figure en bonne place l'émir Hamad bin Khalifa Al Thani, chef de l'Etat du Qatar, dont on dit qu'il est très proche du parti islamiste tunisien Ennahda et de son leader Rached Ghannouchi. L'émir du Qatar est arrivé hier à Tunis où il devait signer neuf mémorandums d'entente avec les autorités tunisiennes. Ces accords portent notamment sur le raffinage du pétrole, l'électricité et la coopération bancaire. Il est à rappeler que le Qatar est le premier pays étranger qu'avait visité Rached Ghannouchi, après la victoire de son parti Ennahda aux élections du 23 octobre en Tunisie. Tout comme il faut signaler que le parti islamiste tunisien a souvent été accusé pendant la campagne électorale pour l'Assemblée constituante tunisienne d'être financé par ce pays richissime du Golfe. Il y a aura également aujourd'hui à Tunis le président du Conseil national de transition libyen, Mustapha Abdeljalil, aux côtés de représentants du Maroc, des Emirats arabes unis, du Bahreïn, du Koweït et de l'autorité palestinienne. Tous les invités participeront aujourd'hui à une cérémonie au Palais des congrès, au cours de laquelle interviendront le président Moncef Marzouki, le chef du gouvernement Hamadi Jebali et le président de l'Assemblée constituante, Mustapha Ben Jaâfar. Pour revenir aux relations entre Alger et Tunis, notamment à la suite des déclarations jugées «maladroites» du président Moncef Marzouki qui avait estimé, lors de sa visite début janvier à Tripoli, qu'un bain de sang aurait été évité en Algérie s'il n'y avait pas eu en 1992 une interruption du processus électoral, les choses semblent aujourd'hui se calmer après que la présidence tunisienne ait exprimé dans un communiqué officiel «son étonnement» après les articles et les commentaires parus dans certains journaux arabes, qui ont, selon le communiqué, «altéré le discours de Moncef Marzouki en Libye, en faisant allusion à une tentative d'ingérence dans les affaires intérieures algériennes». La présidence tunisienne a affirmé que «les relations historiques et stratégiques liant la Tunisie et l'Algérie sont bien ancrées, et ne peuvent-être touchées par des analyses fallacieuses dénuées d'objectivité et de sources fiables». La présidence tunisienne a même insisté dans ce communiqué sur «le respect total et absolu par la Tunisie de la souveraineté de l'Algérie s'ur». Joignant le geste à la parole, le président provisoire Moncef Marzouki a approuvé aussitôt la nomination de Abdelkader Hadjar en tant qu'ambassadeur plénipotentiaire, de la République algérienne démocratique populaire. Une approbation qui a passé outre l'usage diplomatique, en vertu duquel la ratification nécessite au moins une période de 48 heures. Par ailleurs, dans une interview accordée au journal tunisien Essabah, Marzouki a souligné «l'intérêt particulier» qu'il accorde aux relations stratégiques tuniso-algériennes. «La Tunisie est liée à l'Algérie par des "intérêts communs"». Il a en outre précisé qu'il se rendra en Algérie pour affirmer que les deux pays «ont besoin l'un de l'autre». S'agissant de ses récentes déclarations en Libye sur l'Algérie, Marzouki a quasiment démenti ses propos en affirmant que «l'expérience nous a démontré les conséquences de la non-reconnaissance des résultats des urnes. Je ne veux pas juger nos frères Algériens, car ils sont plus au fait de leurs problèmes et des moyens de les régler». «Il faudra à l'avenir accepter les résultats des urnes et nous verrons ce que feront (chez nous) les islamistes. Nous verrons s'ils pratiqueront la démocratie réelle et s'ils accepteront l'alternance électorale. C'est ce que je souhaite personnellement», a-t-il ajouté, changeant son fusil d'épaule. Il a fait savoir, ainsi, que ses déclarations en Libye «allaient dans ce sens précis et ne constituaient aucunement une ingérence dans les choix des Algériens ou dans leur mode de gouvernance» (fin de citation).


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