Algérie

Célébration de l?an 2958 du calendrier Amazighe



Yennayer festif à travers le pays Depuis, un rite qui n?a pas changé d?un iota est célébré par tous les peuples d?Afrique du Nord. On le célèbre toujours, mais chacun de ces peuples apporte sa touche qui lui est particulière. Toujours occultée, cette journée retrouve les lieux publics qui lui furent fermés. L?établissement Arts et culture d?Alger s?est mis de la partie. N?ayant pris fin qu?hier avec un concert de Massy, un programme étoffé s?étalant sur trois jours fut proposé aux invités. Des expositions de poterie et de calligraphie amazighes représentant des pratiques liées à cette journée, célébrée dans la communion par les Imazighen, ont ouvert mercredi. L?exposition de plats traditionnels a ainsi été organisée. Melle Nedjar a présenté, à cet effet, l?art culinaire de son patelin, le Chenoua, ainsi que celui de la Kabylie. Les présents, appréciant la touche de cette dame, qui s?est vu décerner plusieurs prix, n?ont pas boudé leur plaisir en y goûtant goulûment. D?ailleurs, de ces plats, il n?en reste que quelques-uns. Un récital de poésie fut aussi donné par Hadjira Oubachitr et le club de l?établissement. Flora Mouhab Fatma saura, de son côté, apporté sa touche toute particulière. Celle qui se réclame de la tradition de Taous Amrouche, aura toujours réussi à donner à voir les tréfonds de l?âme kabyle. La cantatrice n?en finit pas de subjuguer. Au deuxième jour, des conférences furent organisées pour faire la genèse de cette journée. A l?occasion, plusieurs conférenciers se sont relayés devant un public pas toujours au fait des choses. Saïd Bouterfa, formateur à la Chaîne III, rappelle que Yennayer trouve sa genèse dans les différents cycles de la nature et des rapports pas toujours apaisés qu?entretient l?homme avec elle. L?homme amazigh s?est toujours interrogé sur la nature et a fini par s?y faire en célébrant les saisons. Partout en Algérie et même chez les voisins, ces rites, « païens » à l?origine, sont fêtés sans être, toutefois, uniques d?une région à l?autre. Badi Dida, ethnologue des régions sahariennes, explique que la fête est connue également chez les Touareg qui la célèbrent avec faste, qu?ils soient nomades ou sédentaires. Les Chenoua célèbrent ces journées par la préparation du pain à base d?herbes sauvages, l?interdiction faite aux personnes de manger une alimentation contenant de l?acide ou du piquant. Les musulmans ont pu s?y adapter sans grande difficulté. M. Bourdouz, chercheur associé au CRAP, a relevé que la fête n?est pas musulmane, mais qu?elle a pu s?adapter à cette religion.


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