Algérie

Célébration dans une ambiance morose


Le contexte particulier marqué par la crise sanitaire causée par le coronavirus a déteint sur la célébration de la fête de l'Aïd Al-Adha qui, contrairement aux années d'avant Covid-19, n'a pas revêtu la gaîté qui, habituellement, accompagne ce genre d'évènement. En effet, l'ambiance était plutôt morose dans toute la ville où la plupart des commerces sont restés fermés durant toute la matinée du 1er jour de fête, et ce, en dépit des garanties données par les services de la direction du commerce sur l'obligation faite aux commerçants afin d'assurer des permanences pour permettre aux citoyens de pouvoir s'approvisionner en produits de large consommation.Dans une déclaration à la radio locale, le représentant de la direction du commerce a indiqué que pas moins de 50 agents de contrôle ont été mobilisés pour vérifier l'état d'exécution du programme de permanence des 618 commerçants requis dans les 64 communes, dont des commerces de produits alimentaires et des unités de production de semoule, de distribution de sucre, d'huile... Même constat à propos du transport urbain et interurbain de voyageurs, le service a été absent durant les 2 journées de la fête où pas un seul véhicule n'a assuré de rotation, mettant en difficulté les citoyens confrontés à des déplacements pour des urgences médicales ou des visites de malades. La célébration du rite du sacrifice a aussi été l'occasion pour tous les imams des mosquées de la wilaya dans leur ensemble de rappeler à la fin de leurs prêches l'obligation pour les fidèles de respecter les mesures de prévention édictées et d'éviter les embrassades après la prière. La mosquée El Ihasane, située au pôle urbain de la ville de Médéa, où le wali et le P/APW ont accompli la prière, a rappelé la symbolique du rite du sacrifice hérité du père des prophètes Ibrahim, paix et bénédiction soient sur lui, rappelant la gravité de la situation provoquée par l'épidémie.
"Par mesure de prévention, il est recommandé d'éviter les rassemblements et les visites familiales et de limiter les échanges en recourant à l'usage des moyens technologiques modernes et d'exprimer les v?ux par les gestes et la voix", dira l'imam à la fin de son prêche. Ce sont plutôt les cafétérias qui étaient ouvertes durant les 2 journées au grand bonheur des amateurs invétérés de café de se faire servir debout leur breuvage et que, faute de tables et de chaises à l'intérieur, chacun se mettant dans un coin de la rue ou sur le trottoir le temps d'achever sa boisson et de griller une ou plusieurs cigarettes.
M. EL-BEY
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