Célébration à El-Tarf

C'est l'Institut du tourisme qui a accueilli, mercredi, les festivités marquant le 56e anniversaire de la disparition du grand penseur psychiatre Frantz Fanon. La commémoration de sa mort, pensée d'un psychiatre, était au centre d'une réflexion faite à l'occasion de la commémoration de la 56e année, marquée par une communication donnée en présence des autorités locales civiles et militaires sur la pensée universelle de celui qui était un allié de la cause algérienne, un défenseur des peuples colonisés et opprimés par le colonialisme d'où qu'il vient. L'orateur a souligné que Frantz Fanon a épousé la cause de la lutte algérienne et l'a portée au-delà du continent africain. Il a, en outre, indiqué que le fils de la Martinique était témoin des sévices subis par les Algériens internés à l'hôpital psychiatrique de Joinville, à Blida. Il a décrit cet hôpital comme un lieu carcéral, et a noté le traitement infligé par le colonisateur français responsable de cette institution aux malades algériens. Un traitement inhumain. Dr Mouldi, enseignant à l'université Chadli-Bendjedid et président de la société civile à El-Tarf, a souligné le combat mené par l'illuminé psychiatre Fanon contre le racisme et la négritude. La pensée de Frantz Fanon et son soutien inconditionnel à la cause algérienne est un cas de pensée unique. Ensuite, la délégation conduite par le wali s'est rendue dans la commune de Aïn Kerma en se rendant au carré des martyrs pour déposer une gerbe de fleurs sur la tombe du militant de la cause algérienne, Fanon. Ce dernier, atteint d'une leucémie aux Etats-Unis, a émis le souhait d'être enterré même sur un pan de la terre algérienne.Mort en 1961, son corps a été transféré à Sifran sur la bande frontalière, puis les restes ont été transférés en 1965 au carré des martyrs de Aïn Kerma. En reconnaissance à la cause algérienne, un sanctuaire porte son nom à l'entrée de cette commune révolutionnaire.
Tahar BOUDJEMAA